Sur RFI ce jeudi 3 Août, le Bénin à travers son ministre des affaires étrangères s’est prononcé sur la situation du Niger. Olushegun Bakari a fait savoir qu’avant d’user la force, la CEDEAO veut d’abord épuiser les voies pacifiques.
Le ministre béninois des affaires étrangères, Olushegun Bakari s’est prononcé ce jeudi sur le coup d’état intervenu le mercredi 26 juillet 2023 au Niger. Pour le premier diplomate béninois, la CEDEAO est déterminée à rétablir l’ordre constitutionnel car il s’agit là, précise-t-il, d’une prise d’otage. « Nous ne sommes pas dans le cas d’un coup d’État, mais d’une prise d’otages« , confie Olushegun Bakari.
A croire le ministre béninois des affaires étrangères, le Bénin est prêt à faire participer son armée lorsque la CEDEAO décidera d’une intervention militaire pour rétablir les institutions nigeriennes.
Mais en attendant l’éventualité d’une intervention militaire qui est l’une des décisions prises par l’organisation sous régionale lors du sommet extraordinaire qu’elle a tenu le Dimanche 30 juillet dernier. A l’issue de ce sommet extraordinaire, Olushegun Bakari à fait remarquer que les voies pacifiques seront avant tout épuisées avant l’usage de la force.
Le ministre confie qu’il n’aurait personnellement pas souhaité qu’on en arrive à la force pour ramener l’ordre constitutionnel au Niger, même s’il relève que cela pourrait s’imposer.
« Un ultimatum est donné et avant ça toutes les possibilités pacifiques seront utilisées ».
Avant toute intervention militaire au Niger, des missions de bons offices sont actuellement en cours pour ramener les « putschistes » à la raison, a fait savoir le ministre béninois. « Un ultimatum est donné et avant ça toutes les possibilités pacifiques seront utilisées« , confié-t-il.
A noter que face à la menace de la CEDEAO sur les autorités militaires, le Niger a reçu le soutien de plusieurs pays dont la Guinée d’une part, le Mali, et le Burkina, qui, dans une déclaration conjointe, ont formulé une mise en garde contre la CEDEAO.
En effet, Bamako et Ouagadougou avertissent que « toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ». De même, les deux pays dirigés par le Colonel Assimi Goïta et le Capitaine Ibrahim Traoré préviennent également que « toute intervention militaire contre le Niger entrainerait un retrait du Mali et du Burkina Faso de la CEDEAO ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».