Demain jeudi 10 Août 2023, la CEDEAO tient un nouveau sommet extraordinaire pour analyser une nouvelle approche dans la résolution de la situation qui prévaut actuellement au Niger. Dans un décryptage, Joël Atayi-Guèdègbé evoque les limites des sanctions prises par l’organisation sous régionale et ses réelles capacités opérationnelles.
Sur France 24, l’expert en gouvernance, Joël Atayi-Guèdègbé s’est prononcé sur les impacts de la sanction de la CEDEAO sur les pays de la sous région ouest africaine après le coup d’État survenu au Niger le mercredi 26 juillet 2023.
Dans son développement, Joël Atayi-Guèdègbé relève que l’organisation sous régionale joue sa crédibilité en retenant comme solution à la situation politique au Niger, une intervention militaire.
A l’en croire, la CEDEAO n’a pas la capacité opérationnelle pour mener une intervention militaire au Niger. L’organisation sous régionale, précise t-il, joue sa crédibilité dans cette aventure. « ... De ce point de vu, tout le monde sait que la Cedeao n’a pas la capacité opérationnelle de débarquement à cette échelle« , à confié l’expert en gouvernance ce mercredi au micro de France 24.
La voie à privilégier selon Joël Atayi-Guèdègbé à celle de la négociation, de la diplomatie. Toute autre option selon l’expert béninois en gouvernance pourrait avoir des conséquences dans la durée avec des risques pour l’intégrité physique du président déchu.
Il faut dire qu’au terme de l’ultimatum donné par la Cedeao aux putschistes pour abandonner le pouvoir, l’organisation sous régionale a convoqué un autre sommet extraordinaire pour de nouvelles décisions. Il faut souligner par ailleurs que l’option d’une intervention militaire semble être de plus en plus abandonnée.