La France recommande désormais à tous ses ressortissants de quitter l’Ukraine et appelle ceux se trouvant dans les zones les plus exposées de l’est du pays à s’en éloigner « sans délai ».
Alors que des bombardements ont été recensés ces derniers jours dans l’est de l’Ukraine, la France, par l’intermédiaire du ministère des Affaires Étrangères a recommandé ce samedi à ses ressortissants de quitter l’Ukraine et appelle ceux se trouvant dans les zones les plus exposées de l’est du pays à s’en éloigner « sans délai ». « Il est recommandé à tous les ressortissants français dont le séjour en Ukraine n’a pas de motif impérieux de quitter le pays », souligne la diplomatie française dans ses conseils aux voyageurs actualisés samedi. Ceux se trouvant « dans les oblasts de Kharkiv, Lougansk et Donetsk » ainsi que dans la région de Dnipro sont appelés à « quitter sans délai ces zones », ajoute-t-elle.
En raison des « tensions créées par la concentration de troupes russes aux frontières de l’Ukraine »Â et de « la recrudescence des violations du cessez-le-feu » dans les zones séparatistes pro-russes, il est recommandé également de « ne pas se rendre dans les zones frontalières du nord et de l’est du pays », est-il ajouté. Un peu plus tôt dans la journée, l’Allemagne avait aussi appelé ses ressortissants à quitter l’Ukraine. « Nous mettons en garde contre tout déplacement en Ukraine », a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, avant d’exhorter « de manière urgente les ressortissants allemands », qui s’y trouvent encore, à « quitter sans délai le pays ».
Des tirs d’obus ont visé le ministre ukrainien de l’Intérieur
Cette annonce intervient, alors que de nouvelles explosions ont été entendues, selon des journalistes de l’AFP présents sur place. Selon eux, des obus de mortier ont explosé près du ministre ukrainien de l’Intérieur Denys Monastyrsky pendant son déplacement sur la ligne de front dans l’est du pays.
L’incident, qui n’a pas fait de blessés, s’est produit près du village de Novolouganské, sur la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie, où plusieurs responsables ukrainiens se sont rendus dans le contexte de tensions sans précédent avec Moscou.
L’Ukraine exige un calendrier « clair » de son adhésion à l’Otan
De son côté, le Président Volodymyr Zelensky a réclamé samedi à Munich un calendrier « clair et réalisable » de l’adhésion de son pays à l’Otan, sur fond de craintes d’une invasion russe. Face à la Russie, l’Occident devrait « soutenir l’Ukraine et ses capacités de défense », a déclaré le Président ukrainien à la Conférence sur la sécurité de Munich.
Plus que jamais sous la menace russe, Volodymyr Zelensky demande à l’Union européenne de cesser leur politique « d’apaisement » face la Russie. « L’Ukraine a reçu des garanties de sécurité lorsqu’elle a renoncé à ses armes nucléaires, le troisième potentiel mondial. Nous n’avons pas d’armes, ni de sécurité. (…) Mais nous avons le droit d’exiger que cesse la politique d’apaisement et de demander des garanties de sécurité et de paix », a-t-il déclaré. Pour éviter une escalade de violence, Volodymyr Zelensky a lancé un appel clair à son homologue russe Vladimir Poutine : il souhaite le rencontrer le plus rapidement possible.