La situation des travailleurs béninois n’est pas l’une des plus reluisantes. C’est ce qu’il convient de retenir du diagnostic fait par Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin).
Se prononçant sur le quotidien Fraternité dans le cadre de la fête des travailleurs, Noël Chadaré affirme qu’il y a, au Bénin, une situation de précarisation économique, de plus en plus accentuée du travail.
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« Il faut constater que le chômage est devenu endémique, chômage des jeunes et pourtant, on se dit fêter les travailleurs », indique-t-il.
Quand je prends l’exemple du Bénin, poursuit le syndicaliste, « nous avons ce qu’on appelle les AME, donc le travail se précarise et c’est un danger pour le monde des travailleurs. Il faut ajouter que même ceux qui sont dans un travail à plein temps, un travail qui s’inscrit dans la durée de l’Etat, sont dans la précarité économique parce que le salaire ne suffit pas« , a précisé Noël Chadaré.
Evolution disproportionnée entre salaire et taxe …
Cette précarisation de l’emploi, aux dires du défenseur des droits des travailleurs, serait en partie due à l’évolution disproportionnée entre l’augmentation des salaires et celle des différentes taxes.
« Les factures d’électricité sont des factures salées et c’est difficile pour un travailleur de faire face à cela. La pression fiscale également fait que les travailleurs grognent. Donc le pouvoir d’achat s’amenuise et se rétrécit comme une peau de chagrin« , affirme-t-il.
Pour atténuer la souffrance des travailleurs, le Secrétaire général de la COSI-Bénin demande, au minimum, une augmentation de 25% du SMIG.
« Nous demandons au minimum 25% d’augmentation du Smig, et c’est tout à fait «Â raisonnable »« , indique-t-il