Maryse Condé : décès de l’écrivaine et journaliste guadeloupéenne

Le monde de la littérature est en deuil. Maryse Condé, de son vrai nom Marise Liliane Appoline Boucolon, n’est plus. Elle est décédée à l’âge de 90 ans dans la nuit de lundi à mardi 2 avril, à l’hôpital d’Apt (Vaucluse), selon les rapports  de son mari Richard Philcox à l’AFP.

Qui est Maryse Condé ?

Née à Pointe-à-Pitre à Guadeloupe Maryse Condé est une journaliste, professeure de littérature et écrivaine française d’origine guadeloupéenne d’expression française, se réclamant de l’indépendantisme guadeloupéen.

Elle est l’auteure d’une œuvre importante de renommée mondiale. Elle est surtout connue pour Ségou (1984-1985), roman historique en deux tomes qui, à travers le destin de trois frères, retrace la chute du royaume bambara de Ségou et dont la parution intervient dans le contexte de l’« effet Racines », le célèbre roman d’Alex Haley adapté pour la télévision quelques années plus tôt.

Elle est également connue pour son roman Moi, Tituba sorcière…, un récit d’esclave dont la version anglaise est accompagnée d’une préface d’Angela Davis. En Guadeloupe et en Martinique, on l’associe essentiellement aux œuvres Traversée de la mangrove et La Vie sans fards, roman autobiographique. Elle a d’abord été dramaturge avant d’être reconnue comme romancière. Elle a aussi écrit des romans pour adolescents, notamment dans la revue Je bouquine.

Elle a travaillé comme journaliste culturelle à la BBC et à Radio France internationale (RFI).

Fondatrice du Centre des études françaises et francophones au sein de l’université Columbia aux États-Unis, elle contribue ainsi à faire connaître la littérature francophone dans ce pays. Professeure émérite, elle passe la dernière partie de sa vie à Gordes (Vaucluse), où, avec une assistance médicale et le soutien de son mari, elle reçoit sa famille et des membres de son entourage et continue de se « questionner » et d’écrire.