Maroc : «Â je pouvais rester, maisà€¦Â », Vahid Halilhodzic réagit (enfin) à son licenciement
Dans une longue interview accordée au média bosnien Reprezentacija.ba, Vahid Halilhodzic est revenu sur son départ de la tête de la sélection marocaine. Et l’ex-coach des Lions de l’Atlas se dit toucher par ce licenciement.
Vahid Halilhodzic, ancien sélectionneur du Maroc @Goal
Alors qu’il a brillamment qualifié les Lions de l’Atlas pour la prochaine Coupe du monde, Vahid Halilhodzic ne disputera pas la compétition avec le Maroc. Le technicien bosnien a été licencié la semaine dernière pour « divergences de points de vue », selon le communiqué de la Fédération royale marocaine de football. Un licenciement qui a profondément marqué le coach de 69 ans, à moins d’une centaine de jours du Mondial au Qatar.
«Tout ce qui s’est passé m’a durement heurté. Alors, suis-je maudit (il a été limogé pour la 3e fois de sa carrière après avoir qualifié un pays pour la Coupe du monde, ndlr) ? Selon les statistiques, je suis l’entraîneur le plus victorieux de leur histoire, mais bon, ça n’a pas l’air d’avoir d’importance. (…) Je suis désolé que cela m’arrive pour la troisième fois de ma carrière, d’autant plus que je sais combien de travail et d’efforts j’ai fourni», a déploré Vahid Halilhodzic dans une longue interview accordée vendredi au média bosnien Reprezentacija.ba.
« Tout peut arriver, y compris mettre fin à ma carrière »
Ecarté de la sélection marocaine surtout en raison de sa brouille avec l’attaquant de Chelsea, Hakim Ziyech, qu’il a refusé de réintégrer dans la tanière des Lions de l’Atlas, «Coach Vahid» a estimé qu’il aurait pu conserver son poste s’il avait fermé les yeux sur « l’indiscipline » de l’ancien joueur de l’Ajax. Mais c’était aller contre les principes de l’ex-entraineur du PSG.
«Je me fiche de ce que les gens vont penser de moi après ça. Je pouvais accepter tout ce qu’ils demandaient et rester, mais une fois qu’un entraîneur permet aux autres de décider qui jouera et ira à la Coupe du monde, alors il n’est plus entraîneur. La crédibilité des joueurs disparaît aussi immédiatement», a estimé le Franco-bosnien, qui s’interroge profondément sur la suite à donner à sa carrière.
«Je n’ai jamais eu autant d’offres. Trois ou quatre équipes nationales m’ont appelé, comme beaucoup de clubs, mais pour le moment, je veux d’abord me reposer. Tout peut arriver, y compris mettre fin à ma carrière», a asséné l’homme de 69 ans, visiblement très affecté.