Manifestation contre la France au Tchad: un 6ème leader de l’opposition arrêté
Un sixième responsable de l’opposition a été arrêté mardi au Tchad après une manifestation violente samedi contre la France accusée de soutenir la junte militaire, au moment où un dialogue national pour préparer des élections paraît plus que jamais compromis.
Demonstrators burn a French flag during an anti-French protest in N’Djamena on May 14, 2022. – Several hundred people demonstrated against the French presence in Chad, an AFP reporter noted. The protesters burned at least two flags of the former colonial power and vandalised several Total petrol stations, a « symbol » of France, tearing off pumps and taking away some of the products on display, the same source said. (Photo by – / AFP)
Les réactions se multiplient, aussi bien dans l’opposition politique, les syndicats et les groupes armés qui demandent leur libération immédiate. Le gouvernement appelle pour sa part la justice à faire son travail dans « une procédure judiciaire classique ».
Samedi, la manifestation pour protester contre la France et sa présence militaire avait débordé. Sept stations d’essence du groupe pétrolier français Total avaient été vandalisées et 12 policiers blessés, selon la police.
L’avocat Max Loalngar, coordinateur de la principale coalition de l’opposition Wakit Tamma, a été « interpellé suite à la marche du 14 mai 2022 transformée en manifestation violente. Il est à signaler qu’il est l’un des organisateurs de ladite marche », a indiqué la police sur sa page Facebook.
« Deux véhicules (…) sont venus le prendre chez sa mère pour le conduire dans une direction inconnue », a également confirmé à l’AFP Michel Barka, porte-parole de Wakit Tamma.
Incarcération
Lundi, cinq cadres de l’opposition ont déjà été inculpés « d’attroupement ayant causé des troubles à l’ordre public, atteinte à l’intégrité corporelle de personnes, incendie et destruction de biens », mis sous mandat de dépôt et incarcérés à la maison d’arrêt de Klessoum dans la capitale.
Wakit Tamma considère qu’ils ont été arrêtés à tort pour des « actes de vandalisme » commis par d’autres en marge ou après sa manifestation et a exigé leur libération.