Alors que la CEDEAO ne s’est pas mise d’accord avec le Mali sur la durée de la transition, le gouvernement intérimaire annonce que les élections auront lieu dans deux ans.
Le gouvernement de transition du Mali a décidé de s’en tenir à sa dernière proposition pour la durée de la transition avant des élections dans le pays. Jeudi, la junte a annoncé le démarrage d’un plan de transition de 24 mois ; une période qui sera utilisée pour la mise en place des conditions pour des élections à venir.
L’armée a pris le pouvoir en août 2020 et a subi des pressions pour ramener le pays à un régime démocratique en organisant des élections en février dernier. Mais cette échéance n’a pas été tenue et la CEDEAO a sanctionné durement le pays, dans une tentative de pression sur les dirigeants.
L’organisation ouest africaine à, par la suite entamé des discussions avec les autorités du Mali sur la durée de la transition. Initialement prévu pour durer jusqu’à cinq ans éventuellement, la junte a finalement revu à la baisse ses ambitions en ramenant à deux ans, la durée de la transition. L’organisme régional CEDEAO, avait demandé le mois dernier à la junte de limiter la période de transition entre 12 et 16 mois, mais cela ne semble pas avoir été entendu.
Le Premier ministre Choguel Maïga a cité les perspectives économiques mondiales, la pandémie de Covid et l’embargo économique imposé au pays comme raisons des longues transitions. Jeudi, il a déclaré au Conseil national de la transition, l’organe législatif, que les prochains mois seraient mis à profit pour mettre en place un organe chargé de gérer les élections, d’élaborer le matériel électoral, de former les agents électoraux et de revoir la liste électorale.
« Nous ne pouvons pas descendre en dessous de 24 mois à moins que nous ne décidions de reporter ou de ne pas mener certaines actions jusqu’à la fin », a indiqué Maiga au Conseil national de transition (CNT), qui agit comme un organe législatif.
« Nous espérions de semaine en semaine trouver un accord avec la CEDEAO pour entrer dans un processus d’accélération (…) mais nous sommes arrivés à un point où nous avons perdu trois mois de discussion et aujourd’hui nous avons décidé de ne plus attendre », a indiqué le PM, ajoutant qu’à « partir de ce moment, nous entamons le processus de mise en Å“uvre de l’ensemble du plan de transition pour les deux ans qui a été retenu par le président de la transition ».