Mali: intégralité des communiqués 064 et 065 mettant fin aux accords de paix d’Alger

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Communiqué numéro 064 du gouvernement de la transition
Le gouvernement de la transition constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités de la République algérienne démocratique et populaire, toutes choses portant atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali. Au nombre de ces cas que nous condamnons, figurent entre autres :
- L’imposition unilatérale d’un délai de transition aux autorités maliennes.
- L’accueil, sans concertation ni notification préalable, au plus haut sommet de l’État algérien, de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne pour actes de terrorisme.
- L’existence, sur le territoire algérien, de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes.
- La volonté des autorités algériennes de maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le mouvement des non-alignés et la Fédération de Russie s’opposaient, dans l’intérêt du peuple malien, qui demandait la levée de ce régime.
- La main cachée des autorités algériennes dans une manœuvre visant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des autorités maliennes. À l’argument des autorités algériennes selon lequel elles ne sont pas à l’initiative du chapitre contesté sur le Mali, il est utile de leur demander la raison pour laquelle elles ont été les seules à s’opposer, au niveau des experts, à l’amendement proposé par le Mali, en affirmant que toute modification de la rédaction contestée devrait recueillir au préalable l’assentiment des plus hautes autorités algériennes.
Après analyse de ces cas, il ressort une perception erronée des autorités algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un État paillasson, sur fond de mépris et de condescendance.