L’IATA s’oppose à « la proposition mal avisée de taxe de solidarité »

L’IATA (Association du transport aérien international) représente quelque 350 compagnies aériennes qui assurent plus de 80 % du trafic aérien mondial.

L’IATA (Association du transport aérien international) représente quelque 350 compagnies aériennes qui assurent plus de 80 % du trafic aérien mondial.
Une évaluation initiale de la proposition du GSLTF révèle de graves lacunes :
« L’industrie aérienne est un catalyseur économique, et non une vache à lait. Pourtant, les gouvernements suggèrent nonchalamment une taxe sur les voyageurs aériens qui représente trois fois les bénéfices annuels de l’industrie aérienne, sans tenir compte des effets secondaires dans un monde réel pour une industrie qui offre une bouée de sauvetage pour des communautés éloignées, stimule les marchés touristiques et achemine les produits locaux vers les marchés mondiaux. De plus, bien que les modalités de la proposition du GSLTF ne soient pas spécifiées, l’histoire nous apprend que ces taxes sont simplement versées au trésor public et que très peu de ces revenus sont consacrés à l’adaptation aux changements climatiques », soutient Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
« Le GSLTF prétend que ces taxes de solidarité n’augmenteront pas le coût de la vie pour les citoyens ordinaires et n’auront pas d’incidences sur le budget des ménages. C’est faux. La réalité est que si elles sont mises en pratique, les recommandations du GSLTF vont faire augmenter le coût des voyages aériens pour tous les voyageurs et faire plus de mal que de bien. Prélever des dizaines de milliards de l’aviation va mettre à mal sa capacité d’investir pour atteindre l’objectif zéro net d’ici 2050, modifier la dynamique des routes au point que la connectivité va en souffrir, et priver les pays du soutien économique critique fourni par le transport aérien, » ajoute M. Walsh.
« Pour être clair, les compagnies aériennes font leur part dans l’atténuation des impacts des changements climatiques. L’industrie fait tout ce qui est possible pour éliminer ses émissions nettes de carbone à l’aide de carburants d’aviation durables (SAF), d’opérations plus efficientes et de meilleures technologies. La dernière chose dont ces efforts ont besoin est un coup bas de 90 milliards USD sous forme de taxe. En ce qui concerne le transport aérien, les objectifs du GSLTF seraient mieux servis en soutenant les investissements dans la production de SAF, afin que les compagnies aériennes puissent générer la prospérité en connectant les gens et les entreprises aux opportunités mondiales. »
Une recherche indépendante à l’échelle mondiale menée par Savanta pour le compte de l’IATA dans 15 pays révèle que le public est très sceptique quant aux taxes sur les voyages aériens :