Plusieurs mois après une manifestation pour l’instauration de la démocratie en Eswatini, d’autres manifestations ont éclaté et la police a été mobilisée pour réprimer les manifestants.
Des étudiants, des travailleurs et autres, se sont mobilisés dans les rues d’Eswatini pour réclamer la fin de la monarchie absolue et l’instauration de la démocratie dans le petit pays d’Afrique. Cette colère contre le monarque, le roi Mswati III, monte depuis des années et les manifestants disent que le roi de 53 ans a systématiquement ignoré les appels à des réformes qui pousseraient Eswatini, qui a changé son nom de Swaziland en 2018, vers la démocratie.
Les manifestations de cette semaine comprenaient des mouvements dans les écoles d’étudiants scandant «Mswati doit tomber» et «Libérez nos députés», une référence à deux législateurs arrêtés lors de manifestations contre l’antimonarchie cette année. Les chauffeurs de bus ont bloqué certaines des routes principales de la ville de Manzini.
Pour l’heure, les autorités du pays n’ont pas réagi mais ont déployé les forces de l’ordre, dont des militaires, pour réprimer la manifestation. L’Association des étudiants du Swaziland a appelé vendredi à une manifestation nationale. Cependant, dans des commentaires à la radio nationale mercredi soir, le vice-Premier ministre Themba Masuku a averti les étudiants de faire attention aux personnes qui les utilisent pour faire avancer leurs ambitions politiques.