Les autorités maliennes ont réceptionné jeudi une nouvelle livraison de plusieurs avions et hélicoptères de guerre livrés par la Russie, leur nouveau grand allié militaire et politique.
La Russie a livré jeudi plusieurs avions et hélicoptères de guerre au Mali, selon un correspondant de l’AFP. Des avions de combat russes Soukhoï Su-25, des chasseurs de conception tchèque Albatros L-39 ou encore des hélicoptères Mi-8 datant de l’époque soviétique ont été réceptionnés par les autorités maliennes jeudi 19 janvier, a constaté le correspondant de l’AFP à Bamako.
Cette livraison de matériel militaire comptait au moins dix appareils, d’après le décompte de l’agence de presse. Les autorités maliennes n’ont pas apporté de précision sur l’ampleur de cette nouvelle preuve du soutien militaire de Moscou.
Il s’agit en effet de la dernière livraison du genre rendue publique par les autorités. De semblables transferts avaient eu lieu en mars et août 2022. Les autorités disent acheter les appareils, mais n’ont jamais fourni plus de précisions, sur les montants par exemple.
« Une dynamique de renforcement, de modernisation et d’équipement sans précédent«
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture de l’alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022, et se sont tournés vers la Russie.
Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le général de division Alou Boi Diarra, a parlé de «montée en puissance» au cours de cette cérémonie de livraison de matériel russe qui est «presque devenue une routine». Les forces maliennes «ont connu, lors des deux dernières années, une dynamique de renforcement, de modernisation et d’équipement sans précédent», a-t-il dit. Les appareils livrés ont pour vocation d’appuyer les troupes au sol, là où se livre le combat contre les djihadistes, a-t-il dit. Ils permettront à l’armée d’étendre son rayon d’action et de frapper rapidement des ennemis pratiquant surtout l’attaque surprise et le repli avant toute riposte, a dit l’armée.