Le Ghana nomme un envoyé spécial auprès de l’Alliance des États du Sahel

Cette coalition, formée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, a été marquée par son récent retrait de la CEDEAO. Cette nomination, annoncée via un décret présidentiel le 21 janvier 2025, selon Reuters, traduit l’engagement du Ghana à renouer et renforcer ses relations avec ces trois nations dirigées par des juntes militaires.

Les relations diplomatiques entre le Ghana et l’un des membres de l’AES, le Burkina Faso, avaient été rompues en 2022, à la suite des accusations de l’ancien président ghanéen Nana Akufo-Addo concernant un prétendu « accord » entre Ouagadougou et le groupe paramilitaire russe Wagner. Ce dernier aurait stationné des forces près de la frontière nord du Ghana, ce qui avait créé des tensions.

Larry Gbevlo-Lartey, ancien coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana, dispose d’une expertise reconnue dans les questions de sécurité régionales. Son parcours intègre une formation en droit privé et une solide expérience continentale, notamment comme représentant spécial du président de l’Union africaine pour la coopération antiterroriste.

Cette fonction met en lumière son savoir-faire dans la lutte contre le terrorisme, un enjeu majeur pour le Sahel. En outre, sa carrière militaire est enrichie par des formations spécialisées, comprenant des stages en Inde, au Royaume-Uni, aux États-Unis et à Cuba, ainsi que des cours professionnels d’infanterie au Ghana.

Par ailleurs, le Togo, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a récemment déclaré envisager une éventuelle adhésion à l’AES.