La Russie célèbre en grande pompe les 80 ans de la victoire contre l’Allemagne nazie

Le président Vladimir Poutine doit prendre la parole devant une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, parmi lesquels figurent plusieurs alliés de Moscou, dont les dirigeants chinois, cubain, biélorusse, kazakh et vénézuélien. Fait notable : des soldats chinois défileront exceptionnellement aux côtés des troupes russes, un geste fort de solidarité avec Pékin.

Au programme, un défilé militaire spectaculaire avec chars T-90M, missiles intercontinentaux et véhicules blindés. Un dispositif « plus imposant que l’an dernier », selon l’ex-ambassadeur Jean de Gliniasty, destiné à affirmer l’image d’une Russie toujours debout face aux pressions extérieures.

Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à un niveau inédit : hôtels bouclés, internet restreint dans plusieurs métropoles, géolocalisation suspendue, distributeurs automatiques perturbés… Objectif : prévenir tout risque d’attaque de drones, redoutée depuis plusieurs mois. Le traditionnel défilé aérien pourrait à nouveau être annulé, officiellement en raison de conditions météo défavorables.

Derrière les uniformes et les discours, le Kremlin entend surtout inscrire la guerre en Ukraine dans une continuité historique : celle de la lutte contre le nazisme. Une stratégie narrative destinée à mobiliser l’opinion publique tout en renforçant les liens avec les puissances non occidentales.