Alors qu’une guerre fait rage aux portes de l’Europe, la France poursuit ses essais afin de mettre à jour sa dissuasion nucléaire. Un tir, sans ogive nucléaire, a été réalisé dans le sud-ouest.
Ce sont cinq lettres derrière lesquelles se cache un missile nucléaire. La France a testé avec succès mercredi la version modernisée de son missile ASMPA nucléaire, qui n’était pas chargé, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly.
L’ASMPA entre dans la composante aérienne de la dissuasion française. L’annonce de mercredi tombe en pleine guerre en Ukraine envahie par la Russie, alors que certains observateurs s’interrogent sur une potentielle escalade militaire de Moscou, la capitale russe. « Florence Parly, ministre des Armées, exprime sa grande satisfaction après le succès le 23 mars 2022 du tir de qualification du missile stratégique Air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, dépourvu de sa charge militaire », selon un communiqué du ministère.
📢 Succès du tir de qualification du missile stratégique air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, dépourvu de sa charge militaire le 23/03/2022.⤵ï¸1/3#NotreDéfense pic.twitter.com/rP8oNbSdXd
— Ministère des Armées 🇫🇷 🇪🇺 (@Armees_Gouv) March 23, 2022
«Â Le missile, développé par (NDLR : le constructeur français) MBDA, a été tiré par un Rafale qui a décollé de la base aérienne 120 de Cazaux », en Gironde. «Â Ce succès marque l’entrée en phase de production du missile ASMPA rénové, prérequis avant sa mise en service dans les Forces aériennes stratégiques de l’armée de l’Air et de l’Espace et dans la Force aéronavale nucléaire de la Marine nationale », précise le communiqué.
Le missile nucléaire air-sol moyenne portée (ASMPA) a été mis en service en 2009 et doit être remplacé vers 2035 par un système air-sol de nouvelle génération (ASN4G). La France est le seul pays de l’Union européenne doté de l’arme nucléaire, pouvant être employée soit par les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), soit par les avions Rafale équipés des ASMPA.