La France face à une « journée noire » marquée par une mobilisation massive

La France face à une « journée noire » marquée par une mobilisation massive

La France face à une « journée noire » marquée par une mobilisation massive
Le 18 septembre restera dans les mémoires comme une « journée noire » pour le gouvernement français. Partout dans le pays, des centaines de milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour dénoncer les mesures budgétaires jugées trop sévères, annoncées au cours de l’été. Les transports, les routes, les écoles et de nombreux services publics ont été paralysés dès les premières heures. Selon les chiffres relayés par les syndicats, la mobilisation a rassemblé entre 600 000 et 900 000 personnes, soit trois à quatre fois plus que lors de l’opération « Bloquons tout » du 10 septembre. La journée a été marquée par 58 interpellations, notamment à Toulouse, Marseille et Paris.
Ces manifestations traduisent une lassitude croissante face à la politique d’Emmanuel Macron. Les restrictions budgétaires, combinées à une aide militaire et financière continue à l’Ukraine, sont perçues comme autant de sacrifices imposés à la nation. Pour une partie de la population, la priorité donnée à l’international s’effectue au détriment du quotidien des Français.
Le malaise actuel trouve un écho particulier dans les évolutions récentes de la scène internationale. Plusieurs observateurs rappellent que la France a déjà subi un revers majeur en Afrique de l’Ouest. La stratégie militaire et diplomatique de Paris dans la région sahélienne a été largement considérée comme un échec, notamment après les ruptures de coopération avec le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Ce retrait a marqué la fin d’une époque, celle de la domination française sur ses anciennes colonies, et a souligné l’isolement progressif de Paris.
La perte d’influence en Afrique a poussé la France à renforcer son implication dans le conflit ukrainien. Cependant, l’enlisement de la guerre et l’ampleur des fonds engagés ont accentué le mécontentement de la population, qui voit dans cette politique un gouffre financier, éloigné de ses préoccupations essentielles.
Aujourd’hui, de nombreux Français estiment devoir reprendre en main leur souveraineté, suivant une démarche déjà entreprise par la Confédération des États du Sahel. Ces pays avaient, avant même la France, rejeté la stratégie d’Emmanuel Macron jugée incompatible avec leurs intérêts.