Le président Emmanuel Macron a réitéré les projets de la France et de ses partenaires de continuer à fournir à l’Ukraine des armes sans pour autant devenir partie au conflit. Il a souligné l’unanimité des pays occidentaux « pour continuer de renforcer le soutien à l’Ukraine, lui fournir les armements défensifs, les matériels dont elle a besoin ».
« La ligne reste la même pour l’ensemble des Alliés: continuer à fournir des armes, défensives et létales, le faire dans un cadre d’efficacité complète, mais avec une ligne rouge, qui continue de ne pas être cobelligérants », a-t-il souligné. Il a rappelé les livraisons continues de missiles anti-aériens et anti-chars à Kiev.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des républiques du Donbass. Suite à cela, les États-Unis, les États membres de l’UE, le Royaume-Uni ainsi qu’un certain nombre d’autres pays ont déclaré qu’ils imposaient des sanctions à l’encontre des personnes et des entités russes.
Nous ne pouvons plus faire comme si de rien n’était avec la Russie
Les dirigeants des pays du Groupe des Sept (G7) ont affirmé jeudi, à l’issue d’une réunion à Bruxelles, que les organisations internationales et les forums multilatéraux ne devaient plus faire comme si de rien n’était avec la Russie.
« Les organisations internationales et les forums multilatéraux ne doivent plus mener leurs activités avec la Russie comme si de rien n’était. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires pour agir de manière appropriée en fonction des intérêts communs et des règles et normes des institutions respectives « , peut-on lire dans la déclaration finale du sommet du G7, qui s’est tenu au siège de l’Otan. Le document ne précise pas quelles mesures les pays du G7 ont l’intention d’envisager ou de prendre.
Le Groupe des Sept est un groupe de discussion et de partenariat économique qui rassemble 7 des 10 pays avec le plus important PIB du monde: l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni en font partie.
Au bord d’une « crise alimentaire sans précédent »
La communauté internationale se tient au seuil d’une grande crise alimentaire causée par le conflit ukrainien, a affirmé ce jeudi Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Bruxelles à l’issue d’une réunion du G7. « Nous sommes en train d’entrer dans une crise alimentaire sans précédent », a-t-il affirmé, rappelant que la Russie et l’Ukraine étaient d’importants fournisseurs de produits agricoles et que les pays du Maghreb, d’Afrique et du Moyen-Orient étaient particulièrement vulnérables.
Comme l’a souligné M. Macron, ces pays connaissaient déjà des difficultés d’approvisionnement en blé et autres cultures. Selon le dirigeant français, la situation alimentaire deviendrait encore plus difficile dans les 12-18 mois à suivre.
Auparavant, le chef du ministère français de l’Agriculture, Julien Denormandy, a déclaré qu’il n’excluait pas une famine dans les pays d’Afrique du Nord en raison des conséquences du conflit en Ukraine. Dans le même temps, il a noté que la France elle-même serait moins confrontée à des problèmes que d’autres pays, car elle mise depuis longtemps sur l’indépendance alimentaire.