La CEDEAO étudie la possibilité de créer une force anti-putsch
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage de créer une force anti-putsch, a annoncé ce jeudi, le président Bissau-guinéen et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embaló, à la faveur d’une conférence de presse avec le président Francais Emmanuel Macron.
Image d’illustration
La CEDEAO est aujourd’hui confrontée à la recrudescence des attaques terroristes, mais aussi et surtout, des coups d’Etat militaires. De 2020 à 2022, au moins 04 coups de force militaire ont été enregistrés dans l’espace ouest-africain. A cet effet, l’organisation sous-régionale étudie la possibilité de créer une « force anti-putsch » pour lutter contre ses actes anticonstitutionnels et de surcroit, régressifs, du point de vue de la démocratie.
Pour le président Umaro Sissoco Embaló, cette force pourrait permettre de mettre fin aux crises politiques et institutionnelles qui frappent la région depuis quelques années. « Il est déjà sur la table la création d’une force anti-putsch que nous sommes en train de penser à créer, et cela pourra permettre que tout le monde comprenne qu’en plein 21e siècle, les coups d’Etats sont inadmissibles et inacceptables », a déclaré le dirigeant Bissau-guinéen.
« On ne peut pas penser que pour arriver au sommet de l’Etat, c’est un fast-track […] Il y a des procédures pour devenir chef d’Etat. Il faut que nous soyons tous républicains. C’est le peuple qui a le droit de sanctionner les dirigeants même si les peuples sont parfois aussi complices », a-t-il rappelé.
Ces dernières années, le Mali a connu deux coups d’Etat militaire, le Burkina Faso en a connu un comme la Guinée Conakry. Une tentative de coup d’Etat a été déjouée en Guinée Bissau, pays à fort taux de pauvreté favorisant le trafic de la drogue. Une stratégie anti-putsch serait donc la bienvenue. Cependant, des questions restent poser sur le fonctionnement de la force anti-putsch annoncée par le président Embalo.