Joseph Djogbénou, un homme trop pressé, otage de ses ambitions selon Narcisse Tomety

Joseph Djogbénou, nouveau président de l’Union Progressiste.
@Présidence du Bénin
En 2017, avec trois autres compatriotes, nous sommes allés proposer une offre de stratégie de paix à monsieur Fifamin Djogbenou, alors ministre de la justice. Ce fut avec la forte conviction qu’il était la bonne personne qui peut intercéder auprès de monsieur Patrice Talon, président de la république, pour faire de son mandat à la tête du Bénin, un quinquennat exceptionnel de purification de la démocratie pour en faire un levier fondamental du salut collectif, un vecteur de la réforme politique et économique au Bénin par la reconstruction d’un pacte national de synergie collective pour le vivre-ensemble. Voilà l’horizon de notre postulat de départ mais à l’arrivée la déception sera grande.
J’avais à charge l’écriture d’un document budgétisé de proposition d’un débat national sur la pacification du Bénin. Nous avions avec Todjinou Pascal, Lawani et Assah Gustave présenté ce projet à monsieur Gbian, président du conseil économique et social. Le financement participatif est le mode de mobilisation de ressources de cette initiative de Concorde nationale.
Je dois rappeler que notre initiative découlait d’une rencontre avec les présidents d’institutions, des ministres du gouvernement du président Talon, des personnalités politiques de la mouvance et de l’opposition, le président du patronat béninois en la personne de monsieur Sébastien Ajavon, des juristes de haut niveau dont monsieur Frédéric Joël Aivo, constitutionnaliste de renom et doyen de Faculté.
En arrière-plan, le nom du ministre de la justice, Fifamin Djogbenou, motivait tout particulièrement ma présence dans l’équipe de cette initiative d’offre de paix. Mais pourquoi ?
Fifamin et Tomety ont la même signification symbolique dans nos traditions ancestrales. Sur le plan scientifique Fifamin et Tomety relèvent de l’hydrosocio-système, ce qui justifie mon mémoire de diplôme d’étude approfondie (DEA) sur les forêts de palétuviers de la lagune côtière du Benin soutenu en 1994.
Fiifamin est un nom socioclimatique qui signifie le temps de la fraîcheur pour le resserrement des liens, le temps propice à la bénédiction, à la grâce, à la procréation et à la paix. Qui incarne véritablement le nom Fifamin doit être un homme de droiture, de justice et d’humanisme dont la devise de vie ne peut qu’être la bienveillance et la bienfaisance. Un vrai Fifamin est un rassembleur et un champion de l’inclusion sociale, politique économique et territorial. Le vrai Fifamin combat le régionalisme et l’ethnocentrisme. Il est un réparateur des injustices sociales. Voilà le profil comportemental d’un authentique Fifamin, créateur de pont entre les riches, les moins riches, les moins pauvres et les pauvres pour faire prévaloir la solidarité nationale et la dignité humaine. C’est pourquoi, porter le nom ou le prénom Fifamin est un fardeau sacerdotal en aidant les autres à porter leurs croix. Ministre de la justice puis président de la cour constitutionnelle, c’est une grâce. Peut-on être dans ses deux positions de serviteur privilégié du peuple sans être un vrai Fifamin ?