JO de Tokyo: une sprinteuse biélorusse refuse un vol de retour « forcé » et demande l’asile
La sprinteuse Krystsina Tsimanouskaya a affirmé, dimanche, avoir été forcée de suspendre sa participation aux Jeux olympiques et de quitter le Japon après avoir critiqué sa fédération sur les réseaux sociaux. Elle souhaite désormais rejoindre la Pologne.
Image d’illustration
Une athlète biélorusse a affirmé ce dimanche 1er août avoir été forcée d’arrêter sa participation aux Jeux olympiques, à la veille d’une compétition. À la presse, Krystsina Tsimanouskaya raconte avoir été conduite de force à l’aéroport de la capitale afin de quitter le Japon, probablement à cause de critiques émises à l’encontre des entraîneurs de son pays.
Alors qu’elle devait participer à l’épreuve féminine du 200 mètres ce lundi, la jeune athlète de 24 ans a été vue à l’aéroport de Tokyo, accompagnée de deux hommes en civils. « Des agents du KGB » biélorusse, selon certains, de simples membres de sa fédération d’après d’autres. Toujours est-il qu’elle assure que les autorités de son pays ont tenté de l’expulser du pays contre son gré. « J’ai subi des pressions et on essaye de me faire partir du pays sans mon accord », a-t-elle ainsi lancé dans une vidéo publiée sur le réseau social Telegram et largement diffusée.
❗️Tsimanouskaya recorded an appeal to the IOC: "I am asking the International Olympic Committee for help, I have been pressured and they are trying to take me out of the country without my consent, so I am asking the IOC to intervene." pic.twitter.com/rKdzYeKM0W
Pour Reuters, elle a confié être visée par les autorités biélorusses pour avoir critiqué publiquement la gestion de l’équipe nationale. Dans une vidéo publiée ce vendredi sur son compte Instagram, elle se plaignait simplement d’avoir été inscrite par erreur à une compétition sportive – le relais 4×400 mètres – alors qu’elle s’était entraînée pour courir le 100 et le 200 mètres. « Pourquoi nous devons payer pour vos erreurs ? (…) C’est de l’arbitraire », s’était-elle insurgée. Ce qui a provoqué l’ire de certains médias du régime biélorusse. Une campagne de dénigrement l’a transformée en « honte de la nation », vilipendant son manque « d’esprit d’équipe ».
En conséquence, la jeune femme assure que ses entraîneurs sont venus ce dimanche dans sa chambre afin de lui demander de faire ses valises pour quitter le Japon à bord d’un vol de la Turkish Airlines. Ce qu’elle a refusé.