Un membre de la délégation du Hamas en visite à Moscou a déclaré que le groupe palestinien ne pouvait pas libérer les personnes qu’il a prises en otage lors de son attaque en Israël le 7 octobre tant qu’il n’y aura pas d’accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, rapporte le journal russe Kommersant.
Israël affirme préparer une invasion terrestre de Gaza, mais les États-Unis et les pays arabes l’ont exhorté à retarder l’opération qui multiplierait le nombre de victimes civiles dans l’enclave densément peuplée et risquerait de déclencher un conflit plus large. « Nous avons besoin de temps pour localiser tous les otages et pour les libérer », a déclaré Abou Hamid, membre de la direction politique du Hamas, selon Kommersant.
Selon un sondage d’opinion publié vendredi, près de la moitié des Israéliens souhaitent désormais attendre avant le lancement d’une invasion terrestre, car ils craignent pour la vie des otages détenus à Gaza. Le groupe islamiste a affirmé jeudi qu’une cinquantaine des quelque 220 otages qu’il retiendrait auraient été tués dans les bombardements menée par l’armée israélienne à Gaza depuis trois semaines.
Les risques de contagion du conflit restent importants, comme l’ont illustré vendredi de nouvelles violences en Cisjordanie occupée, ainsi que des explosions d’origine encore mystérieuse en Egypte et des bombardements américains contre des groupes pro-iraniens en Syrie.
Macron appelle à une trêve humanitaire
Le président français a affirmé vendredi depuis le Conseil européen à Bruxelles qu’une « trêve humanitaire est aujourd’hui utile pour pouvoir protéger les populations sur le terrain ». La France espère par ailleurs « évacuer dans les meilleurs délais » ses ressortissants présents dans la bande de Gaza.
« Nous reconnaissons totalement le droit et la volonté légitime de lutter contre le terrorisme. Nous sommes prêts à y apporter notre aide. Mais nous considérons que le blocus complet, le bombardement indifférencié et plus encore la perspective d’une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles (…) », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse.