Le président ukrainien a pour sa part menacé de renoncer à toute négociation si le procès des combattants Azov a lieu à Marioupol.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, dimanche soir, que toute négociation de paix avec la Russie sera impossible si un procès se tient prochainement pour juger des membres du régiment ukrainien Azov qui avaient défendu la ville de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, contre l’armée russe. « Le décor se prépare pour un procès-spectacle absolument dégoûtant et absurde de défenseurs ukrainiens, de nos guerriers qui sont retenus captifs par les occupants », déclare M. Zelensky, dans sa vidéo quotidienne.
Des images diffusées à la télévision russe, et mises en ligne par le New York Times, laissent supposer que le procès de ces combattants d’Azov – un groupe considéré comme terroriste par Moscou – pourrait avoir lieu très bientôt, et qu’il pourrait se tenir dans la salle philharmonique de Marioupol, ville désormais détenue par l’armée russe après que les soldats ukrainiens ont déposé les armes au mois de mai. Les vidéos montrent un réaménagement du théâtre, avec notamment des grilles et des cages.
« Si cet ignoble procès-spectacle a lieu, si des gens de notre peuple sont amenés dans ce décor en violation de tous les accords, de toutes les règles internationales, s’il y a abus… ce sera la ligne au-delà de laquelle toute négociation sera impossible », prévient le président ukrainien.
« La Russie se coupera des négociations. Il n’y aura plus de conversation », rappelle-t-il, ajoutant avoir prévenu notamment aujourd’hui Emmanuel Macron de ses intentions, ainsi que le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Ils comprennent que l’Ukraine ne tolérera pas cela. Elle ne tolérera pas de tourmenter des gens dont on ne peut dire qu’une chose : ce sont des héros de leur patrie, ils ont défendu la liberté de leur peuple contre les envahisseurs sur leur terre », affirme M. Zelensky.