Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré ce lundi, que Moscou est en passe de restreindre l’accès à son territoire aux ressortissants de pays auteurs d’actes «inamicaux».
La Russie ne restera pas les bras croisés face aux pressions occidentales qui interfèrent dans son opération en Ukraine. Comme l’a souligné Poutine, Moscou veut atteindre ses objectifs soit pas la négociation ou par la guerre. La Russie est déterminée à aller jusqu’au bout avec une politique d’Å“il pour Å“il, dent pour dent.
En marge de toutes les mesures de représailles actées par l’administration de Vladimir Poutine pour équilibrer la balance punitive, Moscou envisage de passer à la vitesse supérieure. Selon la diplomatie russe, «un projet de décret présidentiel est en préparation pour introduire des mesures de représailles, concernant les visas, en lien avec les actions inamicales de plusieurs gouvernements étrangers». Le projet, selon le patron de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, prévoyait «toute une série de restrictions» pour entrer en Russie, mais sans préciser quels pays et quels types de personnes seraient sanctionnés en particulier.
Pour rappel, la Russie avait, dans la foulée des sanctions économiques et diplomatiques prises à son encontre par les occidentaux, publié début mars, une liste de pays «inamicaux» qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l’Australie.
« Conséquence de la politique sanglante des États-Unis »
La situation actuelle en Ukraine n’est qu’une conséquence de la politique sanglante de Washington visant à réprimer les États indépendants au profit de leurs intérêts, a déclaré lundi le secrétaire russe du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, lors d’une réunion avec le chef de la direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure de l’Algérie, Noureddine Makri.
« La situation en Ukraine n’est devenue qu’une des conséquences tragiques de la politique irréfléchie et sanglante des États-Unis », a-t-il déclaré. « Les américains ont délibérément réprimé pendant de nombreuses années des États indépendants au profit de leurs propres intérêts géopolitiques et financiers, cherchant à saper l’ordre mondial établi après la fin de la Seconde guerre mondiale, ainsi que le système des Nations Unies. »
M. Patrouchev a noté que l’émergence de nouveaux centres de force et de développement mondial « provoquait un mécontentement croissant des États-Unis, qui cherchaient par tous les moyens à maintenir leur hégémonie dans les affaires mondiales ». « Comme nous le savons de l’histoire, pour atteindre cet objectif, les américains ont toujours déclenché des guerres dans d’autres régions de la planète », a-t-il rappelé.