La semaine du 10 au 16 février 2025 a été marquée par des fluctuations notables des prix sur les marchés des principales villes du Bénin. Entre hausse des denrées de base et baisse de certains produits agricoles, les consommateurs font face à des évolutions contrastées, selon les données publiées par l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Démographique (INStaD).
Le maïs séché en grains, aliment de base pour de nombreux ménages, a vu son prix augmenter sur les marchés de Cotonou, Porto-Novo et Bohicon. Cette tendance haussière est attribuée à la baisse de l’offre sur les marchés, conséquence de la saison sèche. En revanche, les prix sont restés stables à Parakou, Natitingou et Lokossa.
L’igname suit une dynamique similaire avec une hausse généralisée des prix sur l’ensemble des marchés observés. Cette augmentation est due à la raréfaction progressive du produit, impactant ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs.
À l’inverse, le haricot blanc enregistre une baisse des prix sur la plupart des marchés, à l’exception de Natitingou et Lokossa, où les tarifs restent inchangés. L’abondance du produit sur les étals explique cette tendance baissière.
Des évolutions contrastées
La tomate fraîche continue de voir son prix reculer dans toutes les villes étudiées. Cette baisse est soutenue par l’arrivée sur le marché de la production locale et les importations en provenance du Togo, rendant le produit plus accessible aux ménages.
Le piment frais suit une trajectoire similaire avec une baisse des prix à Porto-Novo, Parakou et Lokossa, tandis que la situation demeure stable à Cotonou, Natitingou et Bohicon. Là encore, l’offre locale joue un rôle déterminant dans la régulation des prix.
L’oignon frais rond enregistre également une diminution des prix sur l’ensemble des marchés. Cette tendance est alimentée par une production locale suffisante, renforcée par les importations en provenance du Niger, transitant par le Nigeria.
L’huile de palme non raffinée, très prisée dans la cuisine béninoise, a vu son prix augmenter dans toutes les villes à l’exception de Parakou et Natitingou, où il reste stable. La baisse de l’offre en raison de la saisonnalité est le principal facteur expliquant cette tendance.
De son côté, l’essence ‘’kpayo’’ a enregistré une légère hausse des prix à Parakou et Lokossa, probablement en raison de difficultés d’approvisionnement.
Dans le secteur des matériaux de construction, le fer à béton de 8 et 10 mm connaît une baisse de prix dans toutes les villes étudiées. Cette tendance est directement liée à la chute des cours internationaux du produit, ce qui pourrait bénéficier aux acteurs du secteur du bâtiment et des travaux publics.
L’INStaD note que certaines variations de prix observées sur d’autres produits sont le fruit de spéculations. Ces fluctuations, influencées par des facteurs économiques et climatiques, continuent d’impacter le quotidien des consommateurs et des commerçants.