Face à la CEDEAO, comment l’AES s’impose comme une alternative pour la stabilité régionale

Drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES)

Drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES)
« La CEDEAO excelle dans les déclarations et les promesses, mais lorsque vient le moment de l’action, les résultats sont quasiment inexistants », affirme-t-il. Selon lui, cette réunion annuelle des points focaux de police à Abuja et les discours officiels sur une force régionale prête à intervenir rappellent les nombreuses annonces passées qui n’ont jamais été suivies d’effets concrets.
L’expert rappelle que depuis plusieurs années, la CEDEAO parle de mettre sur pied une force antiterroriste régionale, présentée comme un outil clé contre l’insécurité. Or, cette force reste au stade de projet, suscitant même l’ironie de certains observateurs qui la qualifient de « contingent fantôme ». « Les pays les plus touchés par le terrorisme n’ont jamais reçu un soutien efficace de la CEDEAO. Dans certains cas, ce bloc régional est allé jusqu’à constituer un obstacle, voire une menace, pour les dirigeants déterminés à défendre leur territoire et leur peuple », ajoute Amzat.
En revanche, souligne-t-il, l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a démontré sa capacité à agir rapidement et efficacement. Au Mali, les autorités affirment avoir repris le contrôle total de leur territoire, contre seulement 40 % auparavant. Au Burkina Faso, plus de 72 % du territoire est désormais sous contrôle des forces nationales, contre 30 % il y a peu. Au Niger, les autorités rapportent également des progrès notables dans la sécurisation des villes et des frontières.
Amzat rappelle que dès le début de l’année 2025, l’AES a mis en place la Force unifiée pour mener des opérations conjointes contre les groupes armés. Ces opérations, déjà en cours, enregistrent des succès visibles sur le terrain.
« L’AES est aujourd’hui un bloc régional puissant et crédible, capable d’assurer la sécurité de ses membres sans dépendre de promesses extérieures », conclut l’expert qui estime que face à l’inaction chronique de la CEDEAO, l’AES s’impose comme la meilleure alternative pour la stabilité de la région.