Le président français Emmanuel Macron annoncera mercredi officiellement la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane au Sahel, un peu moins de trois mois après son retrait du Mali, a indiqué mardi 8 novembre l’Élysée.
Après le départ du Mali, lundi 15 août 2022, des derniers militaires français de l’opération Barkhane, le président français Emmanuel Macron devrait officialiser mercredi la fin de l’opération militaire que la France avait commencé en août 2014 pour lutter contre les groupes armés djihadistes de la région du Sahel. Le chef de l’Etat, en visite à Toulon, doit prononcer un discours qui sera notamment « l’occasion de marquer officiellement la fin de l’opération Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique », a indiqué mardi 8 novembre l’Élysée, rapporté par BFMTV.
Serval en 2013, et Barkhane par la suite en 2014
En 2012, le Mali connaît une série d’attaques islamistes visant à renverser le président Amadou Toumani Touré et à exiger l’indépendance de l’Azawad, une zone désertique au nord du pays. Après les multiples appels à l’aide sans suite de Amadou Toumani Touré à équiper son armé pour faire face à cette menace grandissante, les islamistes associés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), prennent le contrôle de Kidal, Gao puis Tombouctou.
C’est ainsi que la France lance l’opération Serval le 11 janvier 2013 pour enrayer la progression des jihadistes. Paris déploie jusqu’à 5 000 soldats (un an plus tard, ils ne seront plus que 2 500). Le 1er août 2014, l’opération Serval devient l’opération Barkhane, une mission à vocation régionale, concentrée au Sahel.
Pourtant, l’opération Barkhane, ayant pour objectif de contenir la menace terroriste, n’est pas parvenue à endiguer la progression des groupes jihadistes. Ces derniers ont notamment renforcé leur influence au centre, dans la zone dite « des trois frontières » (Mali, Burkina Faso, Niger), théâtre, ces dernières années, d’une multiplication des attaques menaçant la stabilité de la région.