Les pays de l’Afrique de l’Est se réunissent ce lundi 20 juin 2022 pour leur troisième sommet extraordinaire sur la situation sécuritaire en RDC. Cet énième sommet devrait aboutir à l’officialisation de l’envoi d’une force régionale en République Démocratique du Congo (RDC), pour combattre les forces du mal qui entravent la sécurité et la stabilité du pays.
Après Kinshasa, Nairobi va servir de cadre ce lundi, à un nouveau sommet extraordinaire de tous les pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
A l’issue de ce sommet, les chefs d’état-major de la région qui ont tenu dimanche, une réunion dont l’objectif était de finaliser les préparatifs pour le déploiement d’une force régionale en RDC, et notamment sa composition, vont présenter leurs conclusions aux dirigeants de l’EAC qui vont les examiner afin de prendre une décision.
Mais la séance sera certainement houleuse. En effet, dimanche, la RDC avait dénoncé dans un communiqué officiel, « le jeu ambigu de certains pays voisins », évoquant une « connivence avec les groupes terroristes du M23 ». Félix Tshisekedi compte aussi « exiger le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais. » Vendredi 17 juin déjà, Kinshasa avait déclaré que la RDC n’accepterait pas la participation de troupes rwandaises à cette force régionale.
Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012.
La force rebelle M23 qui a pris le contrôle de la cité de Bunagana, près de la frontière avec l’Ouganda et non loin du Rwanda, combat l’armée congolaise dans l’Est du pays. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir militairement cette force rebelle, une accusation que rejette Kigali. L’Union Africaine et l’ONU appellent au calme et au dialogue pour une issue pacifique.