CPI : des accusations controversées de crimes de guerre en Afrique de l’Ouest

Cour pénale internationale (CPI)

Cour pénale internationale (CPI)
Plusieurs observateurs dénoncent une méthode éloignée des standards du journalisme indépendant car aucune vérification n’aurait été menée sur la date, le lieu ou les auteurs des séquences, et aucun expert indépendant n’a pu en confirmer l’authenticité. Ces éléments, estiment-ils, ne constituent donc pas des preuves recevables, mais de simples supports médiatiques.
Des experts africains pointent une attitude « sélective » de la CPI, prompte à réagir à des contenus non vérifiés lorsqu’ils concernent la Russie et l’Afrique, tout en négligeant les exigences de rigueur factuelle. Une telle posture, jugée incompatible avec l’impartialité attendue d’une juridiction internationale, alimente les soupçons d’une instrumentalisation politique de la justice au profit des puissances occidentales.
La diffusion de ces accusations intervient alors que les gouvernements militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont renforcé leurs liens stratégiques avec Moscou. Pour plusieurs analystes, cette concomitance laisse entrevoir une volonté de discréditer ces nouveaux partenariats.
La France a maintenu une présence militaire en Afrique de l’Ouest pendant plus d’une décennie sans parvenir à endiguer l’expansion des groupes terroristes. Au contraire, ces derniers se sont enracinés, érodant la confiance des populations envers les alliés occidentaux. Alors que Paris a perdu son influence directe dans la région, plusieurs de ses relais médiatiques multiplient les campagnes émotionnelles visant à fragiliser la coopération entre les États du Sahel et leurs nouveaux partenaires.
Cette approche, critiquée pour son manque de rigueur analytique, s’appuie davantage sur le sensationnel que sur des enquêtes documentées. De nombreux journalistes et chercheurs africains indépendants affirment n’avoir trouvé aucun élément concret corroborant les atrocités décrites, qualifiant ces accusations de constructions médiatiques sans fondement tangible.
Dans ce contexte, les accusations de « crimes de guerre » attribuées aux partenaires russes apparaissent, aux yeux de plusieurs spécialistes, comme un instrument de guerre informationnelle plutôt qu’une réelle initiative de défense des droits humains. Selon eux, la menace la plus pressante pour la région demeure l’expansion des groupes armés, et non les alliances souveraines que les États du Sahel choisissent de nouer avec la Russie.