A la suite de son ministre des affaires étrangères, Olushegun Bakari, le président Patrice Talon a donné des précisions sur les motivations de la CEDEAO à rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Depuis le coup d’état au Niger, le Bénin, pays membre de la CEDEAO a affiché sa position à travers les déclarations de son ministre des affaires étrangères, Olushegun Bakari.
A la faveur du deuxième sommet extraordinaire tenu jeudi 10 Août 2023 à Abuja par la Cedeao, le président béninois Patrice Talon s’est officiellement prononcé pour justifier la détermination de la CEDEAO pour rétablir le pouvoir déchu de Niamey.
En marge du sommet, le président Patrice Talon en porte voix de ses pairs de la conférence des présidents de la CEDEAO à partagé les motivations de l’organisation sous régionale.
« Le sommet que nous venons de tenir est d’une importance capitale pour les pays de la CEDEAO, pour l’Afrique, pour le Niger. Les motivations essentielles des organes de la CEDEAO notamment le Conseil des chefs d’État c’est de protéger les droits de l’homme, la démocratie, la bonne gouvernance pour le développement de nos pays », a confié Patrice Talon à la presse aux termes des travaux.
Pour le président du Bénin parlant au nom de ses pairs de la CEDEAO, « pour le moment, la seule voie par laquelle les peuples s’expriment pour faire le choix de leur gouvernant, c’est par la démocratie. C’est par le vote. On a pas encore imaginé un autre moyen d’entendre les peuples », à martelé le président du Bénin.
C’est pour cette raison, justifie t-il que la Cedeao « s’est donné comme objectif de protéger le seul moyen par lequel les peuples s’expliquent ».
« Si nous laissons faire, le Niger sera désintégré »
Pour les présidents de la CEDEAO, c’est une question de responsabilité de ne pas laisser la junte réussir son coup au risque de faire croire que la force peut être un moyen de donner des gouvernants aux peuples.
« C’est pourquoi nous disons en aucune manière, la CEDEAO n’acceptera pas que les coups d’État deviennent le moyen par lequel les gouvernants des peuples doivent être désignés », a fait savoir Patrice Talon.