Dans le cadre d’une possible intervention au Niger, les Chefs d’Etat-major des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont ouvert un conclave ce mercredi 02 août 2023. A l’occasion, le commissaire de la CEDEAO chargé des Affaires politiques et de la Sécurité a apporté quelques précisions sur cette option envisagée.
Selon Abdulfatar Musa, la CEDEAO ne fait pas de l’option militaire, un plan A. « L’option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours », a-t-il précisé, selon les propos rapportés par Sesame Info. Toutefois, il a invité les acteurs concernés à se préparer, car même si c’est une « dernière option », il faut être prêt au moment opportun. La réunion des Chefs d’Etat-major s’achève vendredi prochain avec des résolutions.
A l’issue de son sommet extraordinaire tenu le dimanche 30 juillet à Abuja, la CEDEAO a indiqué la possibilité de faire une intervention militaire pour ramener l’ordre constitutionnel au Niger, suite à la destitution de Mohamed Bazoum. Après cette annonce qui s’apparente à une menace sur les putschistes, certains pays sont montés au créneau pour mettre en garde l’Organisation.
En plus de la menace d’intervention militaire, la CEDEAO a actionné une liste de sanctions contre le Niger avec pour cible le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Ces sanctions sont prioritairement économiques et impactent déjà le quotidien des Nigériens, surtout des hommes d’affaires.