Couleuvre pour l’opposition togolaise

Statue deux lions à Lomé PH: PSI
Reconduite le 1er août 2024 au poste de premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé a officialisé le 20 août, un nouveau gouvernement.
Composé de 35 ministres, le gouvernement de transition, pour la mise en place des nouvelles institutions prévues par la Constitution de la Vème République, promulgué le 6 mai dernier, fait suite aux élections régionales et législatives couplées du 29 avril.
La configuration de cette nouvelle équipe gouvernementale est présentée comme prenant en compte une certaine politique de cohésion et d’inclusion du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, en s’ouvrant à des membres des partis politiques de l’opposition.
Trois « petits » postes qui transparaissent comme des ministères saucissonnés sans grands impacts politiques sont confiés à des membres de partis de l’opposition, notamment l’Union des forces de changement (UFC), le Bloc Alternatif Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR) et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Une stratégie de rabattage de cartes comme on s’y plait bien sous les tropiques, après avoir semé ses adversaires à un scrutin.
Gouvernement d’union nationale ?
La configuration du nouveau gouvernement semblait tellement belle, pour être gobée par l’opinion comme un gouvernement d’union nationale. Des fronts étant vent debout contre la nouvelle constitution adoptée, que ce soit à l’intérieur du pays qu’en dehors.