Copa America : et Messi gagna enfin un gros trophée en sélection…
Il a tout gagné en club, empilé les reconnaissances individuelles, il jongle avec les superlatifs mais son palmarès restait très maigre en sélection : Lionel Messi, en remportant samedi la Copa America, s’est adjugé la reconnaissance éternelle du peuple argentin, qui lui voue un culte.
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Malgré son incroyable talent, le sextuple Ballon d’or restait essentiellement un joueur du Barça, l’institution qui l’a attiré alors qu’il était à peine entré dans l’adolescence, et pour laquelle il joue encore.
Dix titres de champion d’Espagne, quatre Ligues des champions, entre autres titres majeurs… le petit Argentin traité pour des problèmes de croissance à son arrivée en Catalogne a depuis marqué 672 buts et adressé 288 passes décisives pour les blaugranas, selon le site du Barça.
Mais le génie argentin semblait freiné dans son élan dès qu’il rejoignait sa sélection. Hormis sa médaille d’or aux JO de Pékin en 2008 avec les espoirs albicelestes, son parcours avec l’équipe nationale n’est émaillé que de déceptions, les dernières en date, une Copa America en 2019 et un Mondial en 2018 où il a été transparent, ne parvenant pas à peser sur le destin de son équipe.
L’héritage de Diego Maradona, son éternel modèle, décédé l’an passé, a longtemps semblé trop lourd à porter. Car le Pibe del Oro fut lui déterminant pour offrir son deuxième titre mondial à l’Argentine en 1986.
76 buts en 151 sélections mais aucun titre majeur. Une multitude de finales manquées (Mondial-2014, Copa America 2007, 2015 et 2016) et d’occasions perdues. Un stress visible dès qu’il revêtait le maillot ciel et blanc, le rendant parfois pataud, un comble.
La frustration de tout un peuple, aussi fier de l’idole Messi qu’incapable d’expliquer son blocage en sélection, s’est toutefois envolée samedi dans la nuit de Rio de Janeiro.