Deux fortes explosions suivies de tirs sporadiques ont secoué ce mardi soir Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, alors que le pays est en proie à de violents affrontements entre les forces gouvernementales et les talibans.
Deux puissantes explosions produites à deux heures d’intervalles ont secoué ce mardi soir Kaboul, la capitale de l’Afghanistan. De sources sécuritaires, l’une des explosions est attribuée à une voiture piégée à quelques mètres du domicile du ministre afghan de la défense.
La seconde explosion survenue vers 20h (GMT) et dont l’origine reste pour l’heure inconnue, a été suivie de plusieurs tirs sporadiques. Plusieurs officiers sous couvert d’anonymat ont confié à l’AFP que la première explosion visait le domicile d’un député, ajoutant que les assaillants étaient parvenus à entrer chez ce dernier.
Offensive des talibans
« Ne vous inquiétez pas, tout va bien », a tweeté le ministre de la Défense, une heure environ après la première explosion. « Les terroristes ont fait détoner une voiture remplie d’explosifs dans une zone résidentielle de Kaboul ce soir [mardi]. A la suite de ça, un certain nombre de terroristes sont entrés dans des maisons et ont affronté les forces de sécurité. Les forces spéciales de la police sont sur place et ont commencé les opérations de nettoyage », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mirwais Stanekzai.
Selon un premier bilan, quatre personnes ont été tuées et 20 autres ont été blessées dans ces explosions. Des attaques condamnées « sans ambiguïté » par les Etats-Unis qui évoquent des « attentats » portant « toutes les marques » du mode opératoire des talibans.
 «Nous ne sommes pas en mesure d’en attribuer officiellement la responsabilité à ce stade, mais bien entendu elles portent toutes les marques de la vague d’attaques des talibans que nous avons observée ces dernières semaines», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
En Afghanistan, les combats font rage entre les forces gouvernementales et les talibans décidés à prendre les rênes du pays depuis l’annonce officiel du retrait (désormais achevé) des troupes étrangères.