Cas d’école contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest

Image d’illustration
Les séparatistes du nord du Mali ont tué 84 mercenaires de Wagner et 47 soldats maliens, lors d’une attaque meurtrière menée du 25 au 27 juillet par le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad, dans les environs de Tin Zaouatine. Une localité située à la frontière entre le Mali et l’Algérie. Le 24 août, plus de 300 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso. L’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais commise sur le sol burkinabè.
A l’heure de l’évaluation de la riposte au terrorisme en Afrique de l’Ouest, ces faits sont évocateurs. A plus d’un titre, ils montrent que pour faire face efficacement au phénomène terroriste, il n’est point question de montrer des muscles, ou encore tenir des propos tonitruants pour haranguer l’opinion. Mais plutôt, disposer d’arsenaux adéquats pour pouvoir contrôler son territoire, et endiguer toute velléité.
Ainsi, pouvoir anticiper sur des menaces, et répondre avec la promptitude la plus soutenue pour endiguer toutes exactions.
Curieusement, à l’heure où la hydre terroriste bat son plein en Afrique de l’Ouest, des pays du Sahel vers ceux de la côte du Golfe de Guinée, des initiatives se multiplient pour faire face au phénomène, sans grandes perspectives. Entre soutiens logistiques, opportunisme et autres formes de coopérations, tous les arsenaux sont réunis pour des tiers, afin de tirer les marrons du feu, dans cette lutte contre un ennemi aussi diffus que confus.
Par conséquent, du jour au lendemain, au lieu que la menace régresse, elle évolue au rythme d’un cauchemar. Et pour cause, le manque de matériels adéquats pour apprécier de quoi relèvent ces exactions, tant les connotations et les mouvements des acteurs sont multiples.
Question de souveraineté
C’est un doux euphémisme que de soutenir que la souveraineté de nombre d’Etats d’Afrique au Sud du Sahara est juste sur papier. Nombres d’éléments, confortent dans cette conclusion.