Une attaque aérienne imputée à l’armée birmane a fait des dizaines de morts mardi 11 avril dans le centre de la Birmanie, un pays ravagé par les conflits civils depuis le coup d’État militaire en février dernier.
Selon les médias locaux et un témoin interrogé par l’AFP, des frappes aériennes ont visé le village de Pazi Gyi, situé dans le district de Kantbalu, au nord de Mandalay. Les premiers bilans font état d’au moins 50 morts, mais selon un secouriste d’un groupe rebelle armé, le nombre de victimes pourrait atteindre 100, incluant des femmes et des enfants.
Depuis le coup d’État militaire du 1er février dernier, la Birmanie est plongée dans une crise politique et sociale sans précédent. Les forces armées ont pris le pouvoir en renversant le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi et ont réprimé violemment les manifestations pacifiques qui ont éclaté dans tout le pays. Les groupes armés ethniques se sont également révoltés contre la junte, intensifiant les violences dans certaines régions.
Cette attaque aérienne intervient alors que les appels à la désescalade se multiplient, tant de la part de la communauté internationale que des organisations de défense des droits humains. Les Nations unies ont récemment appelé l’armée birmane à arrêter les violences contre les civils et à entamer un dialogue inclusif pour résoudre la crise.
Cette nouvelle attaque meurtrière illustre l’escalade de la violence dans le pays et souligne l’urgence d’une action internationale pour mettre fin à la crise en Birmanie. Les dirigeants internationaux doivent redoubler d’efforts pour faire pression sur la junte birmane afin qu’elle mette fin aux violences et engage un dialogue avec toutes les parties prenantes pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays.