Bénin – Criet : Comlan Hugues Sossoukpè revendique sa nationalité togolaise
Le journaliste béninois Comlan Hugues Sossoukpè, arrêté à Abidjan et extradé au Bénin, a comparu ce lundi 14 juillet 2025 devant le juge de la détention et des libertés à la CRIET. Défendu par un collège de sept avocats internationaux, devant le juge ce lundi, il a insisté qu’il est togolais.
L’activiste béninois Comlan Hugues Sossoukpè arrêté à Lomé et extradé vers Cotonou
Comlan Hugues Sossoukpè, fondateur du média Olofofo Infos, comparaît ce 14 juillet devant le juge de la liberté et de la détention près la CRIET à Cotonou. Son interpellation à Abidjan le 10 juillet, suivie de son extradition et de son incarcération à Ouidah, continue de susciter l’indignation de ses proches et de plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse.
À la barre, le journaliste a choisi de contester la procédure en invoquant sa nationalité togolaise. Selon ses avocats, il ne se considère pas comme un citoyen béninois, mais se revendique du Togo. « Il a dit qu’il était togolais, qu’il est togolais », a insisté Me Barnabé Gbago dans une interview à Libre Express.
« Il a plutôt dit tout à l’heure qu’il était togolais de nationalité. Voilà, c’est ce qu’il a dit », a-t-il précisé. L’avocat a souligné que le journaliste a certainément évoque la nationalité togolaise , compte tenu du fait qu’il bénéficiait depuis 2021 du statut de réfugié au Togo, reconnu par la Convention de Genève.
« Nous ne pouvons pas le contredire. Peut-être qu’étant réfugié, bon, peut-être qu’il a déjà déposé un dossier pour la naturalisation togolaise. Je ne sais pas. Mais il a dit qu’il était togolais, qu’il est togolais. Et c’est compte tenu de cela que nous avons plaidé », a expliqué l’avocat.
« S’il était togolais, ce n’est pas comme ça que la procédure va se présenter. Mais comme c’est le juge de la liberté et de la détention, on ne va pas aller au fond du dossier. On va rester superficiellement sur le dossier. Et c’est seulement devant le juge d’instruction que nous allons au fond du dossier ».
Me Barnabé Gbago