Bénin: Comlan Hugues Sossoukpè retourne en prison, la Criet confirme sa détention provisoire
Le journaliste béninois Comlan Hugues Sossoukpè, arrêté à Abidjan le jeudi 10 juillet 2025 puis extradé vers Cotonou, a comparu ce lundi 14 juillet 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). La chambre des libertés a décidé de son maintien en détention provisoire pour plusieuers chefs d’accusation
L’activiste béninois Comlan Hugues Sossoukpè arrêté à Lomé et extradé vers Cotonou
La justice béninoise a tranché ce lundi 14 juillet 2025. Le journaliste et lanceur d’alerte Comlan Hugues Sossoukpè restera en détention. Après sa présentation devant la chambre des libertés de la CRIET, la juge de la liberté et de la détention a confirmé, à la demande du ministère public, le maintien du journaliste en détention provisoire dans l’attente de l’instruction de son dossier.
Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre lui : « incitation à la rébellion », « incitation à la haine et à la violence », « harcèlement par le biais d’une communication électronique » et « apologie du terrorisme ».
Un peu avant 14 heures 30, menotté au poignet, le fondateur du média en ligne Olofofo Infos est sorti de la salle d’audience sous escorte policière. Vêtu d’un gilet de la prison civile de Ouidah, d’un pantalon et de chaussures de basket, il a été conduit immédiatement à la prison civile de Ouidah, où il est incarcéré depuis son arrivée au Bénin. Selon Libre Express, l’affaire est désormais transférée au juge d’instruction.
Une arrestation qui continue de susciter des interrogations
Comlan Hugues Sossoukpè avait été arrêté le 10 juillet 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans sa chambre d’hôtel, avant d’être extradé vers Cotonou dans un contexte de silence officiel des autorités ivoiriennes.
Réfugié politique au Togo depuis 2019, il est connu pour ses publications virulentes sur les réseaux sociaux, où il compte plus de 69 000 abonnés. Son média en ligne Olofofo, suspendue par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) en mars 2025 au Bénin, a souvent été le relais de critiques acerbes contre le régime en place.