Au parlement béninois, ces travers à la peau dure

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Qu’est-ce qui a véritablement changé avec l’entrée ‘’timide’’ de l’opposition (LD) au parlement au soir du dimanche 8 janvier 2023, représentant le quart des élus (28 sur 109), face aux deux blocs de la mouvance qui mis ensemble disposent de la majorité absolue (28 BR – 53 UPR) ?
La neuvième législature du parlement béninois n’aura pas outre mesure permis d’oublier les frasques de la huitième composée uniquement de députés tous issus du même bord (37 BR – 46 UP). Héritier d’un contexte conjoncturel lié aux législatives exclusives de 2019, les députés de la mouvance peinent à s’en départir.
Le parlement installé le 12 février 2023, les premier mots du président de l’Assemblé nationale élu ce jour-là, Louis Vlavonou, a donné un contenu de ce que doit être la collaboration au sein de l’hémicycle.
A cet effet , il a fait usage d’un extrait du message à la Nation du chef de l’Etat, Patrice Talon, le 20 mai 2019 dans lequel il disait en substance : « Le parlement doit, au nom du peuple, voter des lois qui renforcent la démocratie et soutiennent le développement socioéconomique, procéder au contrôle méthodique et rigoureux de l’action du gouvernement pour l’amener à faire mieux et toujours plus au service de l’Etat et des populations ».
Invitant ses pairs à en faire une boussole pour cette législature dite « d’ouverture et de transition » qui raffermit les acquis et les changements positifs engrangés jusque-là mais aussi qui permette de conduire résolument le pays vers de biens meilleurs horizons.
Des habitudes difficiles à s’en départir
D’une législature à une autre, de vieilles habitudes collent à la peau au parlement béninois. Le bilan de la première session ordinaire de l’année 2024 au parlement, ouverte le lundi 15 avril et clôturée le vendredi 12 juillet laisse un hic sur la gouvernance démocratique au sein de l’hémicycle.