Au Bénin, la Rupture à l’épreuve de la VAR

Coq qui picore du maïs – PH: PSI
En l’intervalle de 15 jours, des membres du gouvernement et leurs affidés ont fait le tour de certaines localités du pays. A ce type d’événement de Marketing politique aux allures d’un classico en football, la grosse artillerie a été sortie.
De la retransmission en direct, aux débriefings en passant par les commentaires d’après match, tout le nécessaire a été mis à contribution. Sans compter avec l’opinion qui va instaurer l’arbitrage, avec sa dernière trouvaille moderne, l’assistance vidéo dénommée VAR.
Bien que jouant seuls, un peu comme en terrain conquis, le poteau du camp adverse vide, et les spectateurs dans les gradins, des attaquants de pointe, pas des moindres se verront pris au dépourvu.
Entre passements de jambes, jonglages et autres frappes millimétrées dans le camp adverse, les spectateurs vont sortir de quoi marquer à la culotte les attaquants qui dans un excès de zèle seront tentés de marquer de la main. User et abuser d’arguments peu convaincants, voir belliqueux ou à la limite faire dans la délation. Siffler les hors-jeu, les fautes et les sorties de touche et même distribuer de cartons jaunes, et rouges jusqu’au coup de sifflet final. Cela n’aura pas été sans raison ou par simple question d’humeur.
Quelles sont alors les raisons d’une telle attitude ?
Le contexte social et politique dans lequel s’est tenu cet exercice en fait une occasion particulière pour les populations tenues à carreau sur des choix politiques et orientations de gouvernance depuis ses huit dernières années. A l’heure du bilan, pour elles, il n’est plus question de se laisser embobiner par des arguments qui ne tiennent pas la route sur les réalités vécues au quotidien. Passé le mirage des réalisations d’infrastructures modernes et autres, les populations n’entendent plus laisser place à la « ruse et la rage », les mener encore longtemps et prêtes à en découdre à la moindre situation : mot pour mot, arguments contre arguments.
Conséquence logique d’une accumulation de ressentis, et de vécus qui pour elles n’ont plus d’excuses. A défaut de se taire, aucun argument fut-il sorti d’études scientifiques sur la consommation du maïs par les poulets au Bénin, ne peut justifier la cherté de ce principal aliment de base dans le pays. Encore moins, tolérer des insinuations à semer des doutes sur l’alternance à la tête du pays en 2026. Fut-il dans la continuité.