Afghanistan – Talibanisme: après la chute de Kaboul, quel sort pour les femmes ?

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Une fois de plus, l’histoire nous donne l’impression de bégayer. Ce hoquet qui prend, pour le monde, toutes les allures d’une régression apparaît, dans notre humanité, comme le signe d’un changement funeste. On peut parler d’une agression pure et simple des femmes. Les images d’avions pris d’assaut en disent long sur ce qui se passe dans la vie des femmes afghanes, notamment, après la chute de Kaboul.
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Des femmes, des hommes et des enfants, essayant de monter dans une machine qui prend son envol, nous renvoient à un univers étranger qui est pourtant le nôtre. Comment expliquer les raisons d’un tel désespoir ? Comment comprendre ces scènes de bousculades inouïes qui obligent l’armée à tirer en l’air pour imposer le calme ? Que répondre à cette jeune fille qui a peur pour son avenir, persuadée que le brusque changement de gouvernance du pays jette les humains dans la terreur et le doute ?
Cri de détresse
Le cri de détresse, qui nous parvient depuis les entrailles de l’Afghanistan, interpelle la conscience collective, nous oblige à dire non à l’obscurantisme. Il rejette le sort qui contraint au toilettage des acquis engrangés par les filles et les femmes, ces vingt dernières années. Le retour, sans négociations, aux douloureuses heures de la lutte des femmes pour leur émancipation et leurs libertés fondamentales est, on ne peut plus, inacceptable. Il exempte la race humaine de sa souveraineté.
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Le cri du cœur, les mots prononcés, si timides soient-ils, n’en demeurent pas moins une manifestation de révolte. Ils sont un appel de détresse, exhortant à relayer cette voix fébrile et innocente, à la porter à qui de droit. Malgré les promesses, hélas, recouvertes d’une épaisse laque de mensonges, le terme « charia » représente, à lui tout seul, l’avenir de cette frange de la population.