Afghanistan: le Commandant Massoud, surnommé le « Lion du Panchir », qui était-il ?
Ahmed Chah Massoud, fréquemment appelé le Commandant Massoud, est né le 2 septembre 1953 à Bazarak (Afghanistan) et assassiné lors d’un attentat-suicide le 9 septembre 2001 à Darqad, en Afghanistan.
Image d’illustration
Le 27 décembre 1979, l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) envahit l’Afghanistan. Dans le nord-est du pays, dans la vallée du Panchir, Ahmad Chah Massoud prend la tête de la résistance.
À lire aussi : Afghanistan – Panchir: l’avancée des Taliban vers la vallée fait craindre le pire, selon Washington
Sa vie personnelle
Massoud était marié avec Sediqa Massoud, avec laquelle il a 6 enfants : un fils, nommé Ahmad (né en 1989), et cinq filles (Fatima, née en 1992 ; Mariam, née en 1993 ; Ayesha, née en 1995 ; Zohra, née en 1996 ; et Nasrine, née en 1998). En 2005, Sediqa Massoud publie un récit personnel de sa vie avec Massoud (cosigné par deux amies militantes des droits de la femme : Chékéba Hachemi et Marie-Françoise Colombani), intitulé Pour l’amour de Massoud, dans lequel elle décrit un mari aimant et honnête.
Massoud parlait le dari , le pachtou , l’ourdou et le français, et lisait également l’anglais. Massoud aimait lire et avait une bibliothèque personnelle de 3000 livres dans sa maison du Panchir. Il a lu, entre autres, les œuvres de révolutionnaires, tels Mao Zedong et Che Guevara, et considérait Charles de Gaulle comme sa personnalité politique préférée, tandis que son écrivain favori était Victor Hugo. Il était également grand connaisseur de la poésie persane classique, en l’occurrence, des poèmes d’Abdul-Qãdir Bedir et de Hafez. Il jouait volontiers au football et aux échecs.
À lire aussi : Afghanistan: le fils du commandant Massoud réclame des armes à Washington
Fin stratège et tacticien
Sa réputation de chef militaire, surtout son surnom de « Lion du Panchir », vient de sa réussite à repousser sept attaques d’envergure des troupes soviétiques contre la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, et à protéger sa province contre les talibans qui ont pris le pouvoir et qui ne parviendront jamais à la contrôler. Alors qu’il n’a eu de cesse de prévenir les Occidentaux de la menace internationale, notamment, constituée par la présence d’Oussama Ben Laden et d’Al-Qaïda sur le sol afghan, son assassinat par cette organisation survient deux jours avant les attentats du 11 septembre.