Afghanistan: des tirs de roquettes vers l’aéroport de Kaboul interceptés, les évacuations « ininterrompues »
Le président américain, Joe Biden, a été informé de l’attaque de roquettes à l’aéroport de Kaboul et les évacuations se poursuivent « sans interruption », a annoncé, lundi, sa porte-parole à la Maison blanche, Jen Psaki.
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La DCA américaine a intercepté cinq roquettes tirées en direction de l’aéroport de Kaboul, ce 30 août, a déclaré un responsable américain cité par Reuters. Pour l’heure, le nombre de roquettes tirées est inconnu. Selon les témoins, plusieurs ont frappé le quartier Salim Karwan. Des coups de feu ont suivi les explosions, mais il est encore incertain de savoir qui en sont les auteurs.
L’un des engins est tombé sur le territoire de l’aéroport, a fait savoir la chaîne Al-Jazeera, en se référant à une source chez les talibans. Aucun dommage n’a été pour l’heure rapporté. Selon la source, les roquettes ont été tirées depuis la partie nord de la capitale.
Une frappe américaine
Les faits se déroulent au lendemain d’une frappe de drones américains contre un véhicule transportant «plusieurs kamikazes» vers l’aéroport de la ville. Au moins trois enfants ont été tués, selon des sources locales. Plus tard, le Pentagone a reconnu le lien avec les victimes civiles suite à la frappe. «Nous savons qu’il y a eu des explosions ultérieures importantes et puissantes, résultant de la destruction du véhicule, indiquant une grande quantité de matière explosive à l’intérieur, qui pourrait avoir causé des victimes supplémentaires. On ne sait pas ce qui aurait pu se passer», a déclaré le capitaine Bill Urban, porte-parole du CENTCOM.
Selon le proche d’une victime, cité par CNN, neuf membres d’une même famille, dont six enfants ont, été tués.
Les évacuations américaines
Les évacuations se poursuivent toutefois «sans interruption», a annoncé la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, tandis que Washington doit retirer définitivement ses troupes le 31 août. Le président a été informé que les opérations continuent sans interruption» et «il a reconfirmé aux commandants l’ordre de redoubler d’efforts afin de faire en priorité tout ce qui est nécessaire pour protéger nos forces sur le terrain», a-t-elle ajouté.
Il reste 300 Américains au plus à évacuer, a fait savoir le 29 août le secrétaire d’État Antony Blinken. «Nous travaillons sans relâche ces heures-ci et ces jours-ci pour les sortir de là», a-t-il lancé sur la chaîne ABC, à 48 heures de la date butoir du retrait du pays.