Les dépenses totales et prêts nets ont enregistré une progression de 6,2%, pour s’établir à 21.312,4 milliards à fin septembre 2024, contre 20.076,4 milliards à la même période en 2023. Cette augmentation est imputable à la hausse des dépenses courantes (+9,0%) et de celles en capital (+4,0%), modérée par la diminution des autres dépenses (-15,9%).
La hausse des charges courantes résulte de l’accroissement simultané des charges financières sur la dette (+17,3%), des dépenses de fonctionnement (+12,4%), de personnel (+8,6%) et, dans une moindre mesure, des transferts et subventions (+1,0%). L’augmentation de la masse salariale porte, entre autres, l’empreinte de l’incidence financière des nouveaux recrutements et des avancements catégoriels dans la fonction publique.
À la fin du mois de septembre 2024, les dépenses totales et les prêts nets des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont connu une augmentation significative, atteignant 21.312,4 milliards de francs CFA, rapporte la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Cette progression de 6,2 % par rapport aux 20.076,4 milliards de la même période l’an précédent souligne une dynamique économique complexe, alors que le pays cherche à naviguer entre croissance et gestion des finances publiques.
En effet, l’augmentation des dépenses des pays de l’Uemoa est principalement attribuée à la hausse des dépenses courantes, qui ont grimpé de 9,0 %. Cette hausse est particulièrement marquée dans plusieurs domaines essentiels. Il s’agit des charges financières. En effet, les coûts liés à la dette ont fortement augmenté de 17,3 %, soulignant la pression que représente le service de la dette sur le budget national des différents pays. Par ailleurs, les dépenses de fonctionnement. Celles-ci ont enregistré une hausse de 12,4 %, traduisant un besoin accru de fonctionnement efficace des services publics.
Les dépenses liées au personnel ont également crû de 8,6%, reflet des nouveaux recrutements et des avancements catégoriels dans la fonction publique. Bien que ces augmentations témoignent d’investissements nécessaires pour le fonctionnement de l’État, elles posent également des défis en termes de soutenabilité.
Investissements en Capital et Diminution des Autres Dépenses
Le rapport a également noté une hausse de 4,0 % des dépenses en capital, reflétant des efforts potentiellement fructueux pour stimuler le développement d’infrastructures et de services au sein du pays. Cependant, cette augmentation globale est nuancée par une réduction significative des autres dépenses, qui ont chuté de 15,9 %. Cette diminution pourrait indiquer une volonté de rationaliser certaines dépenses non essentielles ou d’ajuster les priorités budgétaires en réponse à la conjoncture économique.
Les gouvernements des pays de l’Union font face à un défi de taille. Maintenir l’équilibre budgétaire tout en répondant aux besoins croissants de la population. La hausse des charges liées à la dette et des dépenses de fonctionnement met en lumière l’importance d’une gestion prudente des ressources publiques. Le Bénin doit offrir des services publics de qualité tout en évitant le surendettement, qui pourrait compromettre son avenir économique.