Nigeria: jusqu’à 15 ans de prison pour tout propriétaire qui loue sa maison à un cybercriminel

Publié par
Angèle M. ADANLE

Au Nigeria, les propriétaires de maison risquent jusqu’à 15 ans de prison s’ils louent leur maison aux cybercriminels communément appelés les brouteurs.

La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) du Nigeria a annoncé que tout bailleur qui loue sa maison à des fraudeurs sur Internet, connus sous le nom de brouteurs ou cybercriminels sera désormais poursuivi en justice.

Selon ladite commission sur son compte twitter, s’ils sont reconnus coupables, les propriétaires en questions risquent 15 ans d’emprisonnement ferme. Pour l’occasion, l’EFCC a annoncé la tenue du forum « EFCCCONNECT », qui se tiendrait via Twitter Space et dont l’objectif est de sensibiliser les Nigérians sur cette décision.

« Participez à cette conversation intéressante alors que nous discutons des implications de l’utilisation de votre propriété par des criminels, lors de la prochaine édition de #EFCCConnect. », peut on lire sur la page Facebook.

La toile sous le choc

Mais comme la commission devrait s’y attendre, cette décision suscite déjà des polémiques. Pour les internautes, c’est une politique mal réfléchie qui met en danger de nombreux propriétaires. « Comment un propriétaire reconnaîtrait-il un brouteur? » , s’interroge un des utilisateurs de Twitter. Pour d’autres, les brouteurs ou cybercriminels trouveront d’autres moyens en achetant eux-mêmes des maisons.

Pour rappel, en mai 2022, le chef présumé d’un groupe cybercriminel, un Nigérian de 37 ans a été arrêté dans le cadre d’une opération internationale s’étendant sur quatre continents, coordonnée et orchestrée par le tout nouveau bureau des opérations en Afrique au sein de la Direction de la Cybercriminalité d’interpol.

L’opération a été menée par l’unité chargée de la cybercriminalité de la police nigériane et le suspect est présumé avoir dirigé une organisation cybercriminelle transnationale à l’origine de campagnes massives d’hameçonnage et d’escroquerie aux faux ordres de virement ciblant des entreprises et des particuliers.

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Angèle M. ADANLE