Le Président français Emmanuel Macron a réagi fermement suite au coup d’État au Niger, déclarant que la France ne tolèrerait aucune attaque contre ses intérêts. Alors qu’une manifestation s’est organisée devant l’Ambassade de France à Niamey, la tension monte à la capitale nigérienne où des milliers de personnes protestent contre la présence de la force Barkhane.
Suite au coup d’État confirmé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Niger fait face à une situation particulièrement tendue ce dimanche à Niamey. Des milliers de manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement contre la France et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Criant « à bas la France », certains manifestants arborent même des drapeaux russes, réclamant le départ de la force Barkhane, toujours présente au Niger.
Face à ces manifestations, le Président français Emmanuel Macron a clairement fait savoir que son pays ne tolérerait aucune attaque contre la France, ses ressortissants, son armée, ses diplomates ou ses emprises sur le sol nigérien. L’Elysée a publié un communiqué relayé par le journal Le Figaro, soulignant que toute attaque serait répliquée « de manière immédiate et intraitable« .
La France a également pris des mesures concrètes en suspendant immédiatement toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger. La diplomatie française demande un retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, en soutenant le Président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement par le peuple nigérien.
La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a réitéré que la volonté du peuple doit être respectée et que l’ordre constitutionnel doit être restauré sans délai. Ces déclarations ont été appuyées au niveau européen par Josep Borell Fontelles, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, qui a déclaré que l’Union européenne ne reconnaîtrait pas les autorités issues du putsch et qu’elle soutient le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.