Un bombardier Su-24M et un navire de patrouille de l’armée russe ont ouvert le feu pour stopper un destroyer britannique, qui est entré dans les eaux territoriales près du cap Fiolent, a annoncé ce mercredi Sputnik, citant le ministère russe de la Défense.
La flotte russe a effectué des tirs de sommation pour arrêter un navire de guerre britannique qui est entré dans ses eaux territoriales près du cap Fiolent, a annoncé ce mercredi le ministère de la Défense. Le bâtiment, un destroyer HMS Defender, opère dans les eaux de la mer Noire depuis le 14 juin 2021 en prévision des manÅ“uvres navales Sea Breeze que l’armée ukrainienne entame le 28 juin avec les États-Unis et d’autres pays de l’Otan.
«À 11h52 [10h52 heure de Paris] le 23 juin, le destroyer HMS Defender de la marine britannique, opérant dans la partie nord-ouest de la mer Noire, a franchi la frontière de la Fédération de Russie et est entré dans les eaux territoriales près du cap Fiolent à trois kilomètres», a indiqué le ministère de la Défense.
En collaboration avec le service frontalier russe du FSB, la Flotte de la mer Noire a mis fin à une violation de la frontière russe par le destroyer britannique, a déclaré le ministère russe de la Défense aux journalistes. «Le destroyer a reçu un avertissement (…) Il n’a pas réagi à l’avertissement», alors un «navire de patrouille frontalière» et un bombardier Su-24M ont tiré «des coups de semonce» sur l’intrus qui a finalement quitté les eaux russes, a ajouté le ministère.
Un « passage pacifique » dans les eaux ukrainiennes sans aucun tir de semonce, selon la Grande-Bretagne
Réagissant à l’annonce du ministère russe de la Défense, la Grande-Bretagne a déclaré que le destroyer HMS Defender avait effectué un « passage pacifique » dans les eaux territoriales ukrainiennes, conformément au droit international, niant tout tir de sommation qu’a essuyé le navire anglais tel qu’annoncé par la Russie.
«Ce matin, le HMS Defender a effectué un transit de routine d’Odessa vers la Géorgie à travers la mer Noire. Comme il est normal pour ce trajet, il est entré dans un couloir de séparation du trafic internationalement reconnu. Il est sorti de ce couloir en toute sécurité à 11h45. Comme d’habitude, les navires russes ont surveillé son passage et il a été informé d’exercices d’entraînement dans son voisinage élargi», a tweeté la Défense britannique.
«Nous supposons que les Russes menaient des exercices de tir dans la mer Noire et qu’ils ont averti la communauté maritime à l’avance de leurs activités. Aucun des tirs n’a été dirigé contre le HMS Defender, et nous ne reconnaissons pas l’allégation selon laquelle des bombes ont été larguées le long du parcours du navire», a déclaré le service de presse du ministère britannique.