Apres plusieurs pays européens dont la France, la Pologne, la Suisse et l’Allemagne, l’Estonie a annoncé des équipements militaires en faveur de la Russie. La nouvelle aide estonienne est évaluée à 113 millions d’euros.
Le ministre de la défense estonien, Hanno Pevkur, a annoncé aujourd’hui que son pays allait envoyer des équipements militaires à l’Ukraine d’un montant de 113 millions d’euros, notamment « des obusiers, des munitions » et « des lance-grenades ».
« Cela fait monter notre aide à l’Ukraine à 400 millions (1,1 % du PIB) », a poursuivi le ministre, ajoutant que « si tous les pays de l’UE faisait pareil » , l’aide apportée à l’armée ukrainienne atteindrait environ « 150 milliards d’euros ».
Avant l’Estonie, plusieurs pays avaient annoncé de nouvelles aides militaires à l’Ukraine. Il s’agit notamment de la France, la Pologne et plus récemment, la Suède qui a décidé de livrer à l’armée ukrainienne des canons automoteurs à longue portée de modèle Archer.
Le canon Archer est un obusier mobile et moderne réclamé par Kiev depuis des mois. Stockholm, qui a rompu avec le conflit en Ukraine avec sa doctrine de ne pas livrer d’armement à un pays en guerre, va également envoyer 50 blindés de combat d’infanterie CV-90, ainsi que des missiles anti-tank portables NLAW.
L’Ukraine appelle à de nouvelles aides militaires
L’Ukraine a appelé jeudi ses alliés occidentaux à « considérablement renforcer » leurs livraisons d’armements pour faire face aux troupes russes, dans un communiqué commun des ministres de la défense et des affaires étrangères, Oleksii Reznikov et Dmytro Kuleba.
Dans ce texte, les deux ministres ont exhorté nommément une douzaine de pays, dont la Turquie qui se pose en médiatrice dans le conflit et l’Allemagne qui tarde à répondre aux demandes de Kiev, selon les Ukrainiens, à fournir au plus vite des chars Leopard 2, « l’un des besoins les plus pressants et les plus urgents » pour l’armée ukrainienne.
Cet appel intervient à la veille d’une réunion du groupe de contact pour l’Ukraine à Ramstein, en Allemagne, pour coordonner la poursuite de l’aide à Kiev, au moment où l’armée russe jette ses forces dans la bataille de Bakhmout (est).