L’ancien président Nicéphore Soglo a fait acheminer par DHL courant le mois de Janvier 2022, une correspondance dans laquelle il a formulé au président Patrice Talon et à son entourage ses bons vÅ“ux de bonne et heureuse année. Cette correspondance du patriarche augure, selon Abraham Zinzindohoué de meilleures perspectives.
En politique, il n’y a pas de guerre éternelle. Les adversaires d’aujourd’hui peuvent devenir les amis de demain. Cet adage est bien valable pour le président Patrice Talon et son aîné, l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo qui entretiennent aujourd’hui des rapports très conflictuels.
En tout cas, pour l’ancien président de la cour suprême, Me Abraham Zinzindohoué, la dernière correspondance adressée par le vice-président du forum des anciens chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique à l’actuel locataire de la Marina porte en elle l’espoir d’une réconciliation.
« Chaque acte dans notre pays qui permet à un béninois de se rapprocher d’un béninois est positif. Le président Soglo a bien fait. A voir les fonctions qu’il a eu à occuper, je crois qu’il doit être le premier à aider Talon à réussir son mandat« , affirme Abraham Zinzindohoué selon des propos rapportés par l’Evènement Précis.
L’ancien président de la cour de justice de l’UEMOA émet même le souhait de voir les deux hommes d’Etat se rencontrer pour discuter de vives voix sur des problèmes de la nation. Pour Me Abraham Zinzindohoué rapporté par la même source, « ce n’est pas quand on est dans l’adversité dans les conflits permanents, dans la lutte, la violence, qu’un pays se développe. Même après les grandes guerres; on s’assoit pour faire la paix«
En cela, l’ancien président de la cour suprême trouve que la correspondance de Nicéphore Soglo à son jeune frère augure de meilleures perspectives. Pour lui, il faut que la main tendue du chef de l’Etat soit saisie par l’opposition car une seule personne ne fait pas la paix.
Les deux hommes divisés sur la gouvernance du pays…
Après avoir opéré en 2016 un choix entre « la peste et le choléra », l’ancien président-maire Nicéphore Soglo qui a émis un vote contraire à celui de son fils, alors maire de Cotonou, est entré en conflit avec son poulain devenu président de la République.
Les relations entre les deux personnalités se sont dégradées du fait du mode de gouvernance du chantre de la rupture et surtout que les rapports entre le gouvernement et l’autorité municipale de Cotonou sont devenus conflictuels.
La distance s’est davantage creusée entre les deux personnalités quand l’ex maire Léhady Vinangnon Soglo a été révoqué de sa fonction de maire de la ville capitale et condamné à 10 ans de prison pour abus de fonction.