Le sélectionneur du Gabon, Patrice Neveu, a passé en revue les sujets qui ont dernièrement terni l’image des Panthères lors de la CAN 2022 au Cameroun. Entre primes impayées et déboires extra-sportifs, le technicien français a tapé du poing sur la table.
Si le Gabon a globalement fait une bonne CAN 2022 avec une élimination en huitième de finale, battu par le Burkina Faso (1-1, 6-7 tab), les Panthères ont cependant vécu une compétition mouvementée. Entre les affaires de primes, les supposés déboires extra-sportifs de Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina pendant la préparation et au Cameroun, le départ des deux joueurs en pleine compétition, la coupe a été pleine pour l’équipe gabonaise.
À un peu plus d’un mois du début des éliminatoires de la CAN 2023, le sélectionneur national, Patrice Neveu, craignant peut-être que l’histoire ne se répète, a décider de taper un gros coup de poing sur la table. Dans une longue interview accordée à la chaîne locale, l’Union, le technicien français a déversé sa bile sur les maux qui frappent la sélection gabonaise.
« Une équipe, c’est un tout »
D’abord sur les dirigeants que le Français a appelé à prendre chacun ses responsabilités: «Les chances de qualification de notre équipe sont liées, entre autres, au règlement de plusieurs questions. Nous devons d’abord recadrer les choses en interne. En effet, après la dernière CAN, j’ai remis un rapport à ma tutelle avec des recommandations précises. J’attends l’application desdites recommandations», a glissé Patrice Neveu dans les colonnes du journal gabonais.
«Au Cameroun, je sais ce que nous avons vécu comme situation. Par conséquent, il n’est pas question que nous repartions sur les mêmes bases. Une équipe c’est un tout : une organisation, une discipline, des attentes… Des choses sont restées en interne et nous devons les résoudre également en interne. Lors des éliminatoires du Mondial 2022, vous savez ce que nous avons enduré avec l’arbitrage. En Gambie, vous savez ce que le Gabon a vécu. Au Cameroun, vous avez vu comment l’arbitrage s’est comporté lors du match Burkina Faso-Gabon. C’est trop ! Nous ne pouvons pas continuer ainsi, au risque de connaître des situations encore plus difficiles. Que chacun prenne ses responsabilités !», a-t-il ajouté.
« Le désordre, c’est terminé »
Sur les cas Pierre-Emerick Aubameyang, Didier Ndong et Mario Lemina dont l’avenir en sélection est plus qu’incertain: «Je vais rencontrer la tutelle avant de m’envoler pour l’Europe voir mes joueurs. Sur place, chaque joueur se verra confier des objectifs précis. Il faut repenser les choses et mettre chaque joueur face à ses responsabilités. Le désordre, c’est terminé !», a insisté l’ancien sélectionneur de la Mauritanie.
«Il faut que notre équipe retrouve la sérénité. (…) Nous devons tout remettre à plat. Avec des objectifs bien précis pour chacun. Il y a en ce moment de la concurrence dans le groupe Panthères et nous travaillerons avec ceux qui rentrent dans notre moule. Nous ne partons pas de rien. Il y a un socle et une colonne vertébrale. Le Gabon a une équipe, mais nous devons régler avant un certain nombre de choses pour le bien de notre équipe.» Un discours musclé et très clair vis-à-vis de ceux qui ne rentreront pas dans le « moule ».
Notons que le Gabon est logé dans le groupe I aux côtés de la RDC, de la Mauritanie et du Soudan. Un groupe abordable pour les Panthères qui devraient logiquement sortir dans les deux premiers, synonyme de qualification pour la phase finale en Côte d’Ivoire.
