Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique était face aux députés ce jeudi 23 juin 2022. Suite à des questions d’actualité adressées au gouvernement, Alassane Séidou est allé répondre aux préoccupations des parlementaires sur la lutte contre la vente et la consommation de la chicha au Bénin. Dans leurs interventions, plusieurs députés ont demandé aux autorités de prendre les taureaux par les cornes.
L’heure est grave. Il faut agir et vite contre la chicha. C’est le message que les parlementaires ont passé ce jeudi au gouvernement. Initiateur des questions d’actualité et précédemment auteur d’une alerte sur le sujet, le député Nazaire Sado pense qu’il ne faut plus perdre de temps. Il suggère la prise d’un arrêté interministériel contre la chicha.
Il a été appuyé par d’autres parlementaires comme Sanni Mama. Le député de la 23ème circonscription électorale invite le gouvernement à prendre ses responsabilités face aux conséquence fâcheuses de la chicha. Pour lui, il y a lieu de renforcer la loi contre le tabagisme et d’interdire l’importation de la chicha.
« La chicha consommée par les enfants est de la drogue »
Selon une étude que le député Badirou Aguêmon dit avoir commandité, « la chicha consommée par les enfants est de la drogue ». Les conséquences, selon ses dires, sont constatées 10 ans voire 15 ans plus tard. Il rejoint son collègue Sanni Mama et demande l’exploitation de la loi contre le tabagisme pour venir à bout de la chicha.
A son tour, le député Benoît Dègla a fait constater que la chicha est dangereuse pour la santé. Selon ses dires, la consommation de la chicha pendant une heure équivaut à deux paquets de cigarettes.
Des préfets en anticipation…
Dans plusieurs localités du pays, la consommation de la chicha est interdite. Des préfets avaient pris des arrêtés pour mettre fin au phénomène sur leurs territoires respectifs de compétence. L’interdiction est en vigueur dans les départements du Zou, des Collines, du Borgou, de l’Ouémé, du Couffo et autres.